Un Bagnolais écrit au Président de la République
Le 13 octobre, Louis Heuveline, Bagnolais, a écrit à François Hollande pour inciter le Chef de l’Etat à soutenir l’action de l’ONU face aux multinationales.
« Les multinationales sont de plus en plus puissantes et dirigent le monde » constate Louis Heuveline, qui se réjouit que l’ONU institue des règles qui les obligeront à se soumettre à des règles internationales édictées par l’ONU et non par la finance. « La France et l’Europe auraient dû se réjouir de cette initiative et y participer activement afin qu’elle aboutisse le plus rapidement possible. Au lieu de cela nos dirigeants, France et Europe, boycottent cette initiative, c’est scandaleux et affligeant » estime le Bagnolais, qui a donc écrit au Président de la République, au Premier Ministre, au Ministre de l’économie et des finances, et aux Parlementaires de l’Orne.
« Un outrage à la démocratie »
Voici les grandes lignes du courrier. « Pour la première fois dans l’Histoire, nous pourrions mettre en place un outil destiné à limiter les abus des entreprises. Ce nouveau traité international pourrait instituer des règles contraignantes pour les multinationales. Mais malgré le fait que la plupart des pays des Nations Unies le soutiennent, tous les pays européens boycottent ce traité. Ces négociations sont un pas que des milliers de personnes attendent depuis des dizaines d’années.
Le Parlement européen a déjà publié une résolution pour demander aux pays de l’UE de prendre part au débat et une coalition mondiale de mouvements soutenue par des milliers de personnes en Europe travaille ensemble pour faire monter la pression. Les actions des grandes entreprises touchent tout le monde, et rarement en bien. Elles sont souvent intouchables car elles tiennent nos élus entre leurs mains.
Les pays européens leur offrent même un traitement privilégié : des accords commerciaux comme le CETA ou le TAFTA qui leur permettent de poursuivre en justice les pouvoirs publics, ou même la possibilité d’utiliser l’aide étrangère pour réaliser des investissements commerciaux. Et aujourd’hui, dans ce moment historique où le monde entier se mobilise pour mettre les grandes entreprises face à leurs responsabilités, les pays européens ont choisi le boycott. L’Europe devrait être la figure de proue des droits humains. Aujourd’hui, vous les politiques vous avez de moins en moins de pouvoir, il est capté par les multinationales qui s’attribuent, grâce à votre manque de volonté et de courage, un pouvoir puissant.
Je comprends qu’un pays seul ne puisse pas lutter contre ces multinationales, mais aujourd’hui c’est l’ONU qui prend en main cette lutte contre la finance qui domine et dicte sa loi au monde entier. Et la France s’abstient, c’est affligeant. Je ne comprends pas votre attitude, les Français ne vous ont pas élus pour que vous abdiquiez devant les puissants. Je ne savais pas que les riches étaient vos amis au point de les aider à s’enrichir davantage. Votre attitude est un outrage à la démocratie ».