Rhinotrachéite infectieuse bovine : vers l’éradication
La Rhinotrachéite Infectieuse Bovine (IBR) est une maladie virale et contagieuse des bovins à l’origine de lourdes pertes économiques pour les éleveurs en raison de son impact clinique et des exigences commerciales. Les éleveurs et les vétérinaires normands se sont engagés depuis longtemps dans une lutte collective efficace puisqu’il ne reste plus que de 1 à 3 % de cheptels infectés dans notre région, ce qui permet d’envisager à terme des allégements de prophylaxies.
Nouvel arrêté
Les Groupements de défense sanitaire rappellent qu’un nouvel arrêté ministériel de lutte contre l’IBR a été signé le 31 mai pour une entrée en vigueur le 1er juillet dernier. Les principales évolutions concernent les contrôles lors de mouvements avec des garanties supplémentaires exigées pour la circulation des bovins issus de cheptels non-indemnes d’IBR et des restrictions pour les bovins reconnus infectés.
Quels changements ?
Tout bovin introduit dans un élevage doit être certifié ou sinon être accompagné d’un résultat IBR négatif datant de moins de 15 jours et faire l’objet d’une prise de sang IBR plus de 15 jours après l’arrivée pour prendre en compte le risque lié au transport.
Des dérogations sont possibles si les bovins sont issus de troupeaux indemnes d’IBR avec un transport sécurisé. Les bovins peuvent être vendus si le cheptel est certifié indemne.
Tout bovin destiné à l’élevage doit être testé négatif moins de 15 jours avant sa vente si le cheptel n’est pas certifié. Le résultat doit être transmis à l’acheteur.
Tout bovin destiné à l’abattoir peut partir sans test. Il ne sera mélangé par le transporteur qu’avec des bovins destinés à l’abattoir. Le transport séparé est obligatoire pour les bovins destinés à un atelier d’engraissement dérogataire.
Les bovins positifs en IBR doivent être marqués et ne peuvent plus circuler vers l’élevage. Ils doivent être vaccinés très rapidement. Lors d’un 1er résultat IBR défavorable, le bovin doit être vacciné par le vétérinaire sanitaire de l’élevage dans le mois suivant la notification du résultat d’analyse. Ce délai a été raccourci puisqu’il était auparavant de 2 mois. La vaccination est ensuite entretenue par des rappels jusqu’à l’abattage de l’animal.