Le coût des cantines scolaires expliqué aux parents
Interpellés par des parents d’élèves extérieurs à La Ferté-Macé, qui contestaient la hausse du coût de la cantine scolaire, les élus fertois ont organisé une rencontre le 18 octobre, qui se voulait pédagogique.
Etant donné le sujet concernant de nombreuses familles, on aurait pu s’attendre à une plus grande participation à cette réunion. Une petite douzaine de parents seulement s’est déplacée pour échanger avec le maire Jacques Dalmont et José Collado, maire-adjoint aux affaires scolaires.
D’emblée, les élus ont estimé « légitime » la réaction des parents suite à la hausse du prix d’un repas à la cantine effective à la rentrée, soit : pour La Ferté/St-Michel, 3,30 € contre 3,27 € ; et les enfants hors Cdc, 4,30 € au lieu de 3,72 € (+ 0,58 €). Soit près de 84 € de plus sur l’année pour ces derniers, pour les 144 jours de cantine. Ils ont toutefois relativisé ce coût en le comparant aux prix pratiqués sur Alençon, Argentan ou Flers (entre 8 et 10 €).
Dans l’assistance, plusieurs parents des communes environnantes ne comprennent pas cette différenciation entre enfants de la Cdc ou hors Cdc. « C’est vrai que les familles de la région fertoise bénéficient des services de La Ferté-Macé, mais il ne faut pas oublier non plus, que nous faisons vivre aussi les commerces fertois » a fait observer un habitant de La Motte Fouquet, conseiller municipal.
Afin de faire prendre conscience aux familles du poids des cantines dans le budget de la collectivité, les deux élus ont détaillé le coût de revient d’un repas (voir encadré) qui s’élève à 8,17 % « sans prendre en compte l’immobilier » note José Collado, qui a également insisté sur la qualité de la restauration intercommunale et l’encadrement des écoliers à l’heure du déjeuner.
Ce chiffre est à mettre en parallèle avec le prix demandé aux familles de 3,30 € ou 4,30 €. « D’après vous, qui paie la différence qui représente environ 205 000 € par an : 145 613 € pour les enfants de la Cdc et 62 307 € pour les enfants hors Cdc ?, ont-ils lancé à l’assistance. C’est évidemment la collectivité. Trouvez-vous normal que les Fertois, qui paient déjà ce service dans leurs impôts, paient également pour leurs voisins ? ». Conscient de l’impact de cette hausse sur le budget des familles, le maire a fait remarquer que, durant des années, l’écart était resté minime entre Fertois et non Fertois, et que ce choix avait pour but « une juste équité ». Et ce, à une époque où les dotations de l’Etat sont également revues à la baisse par ailleurs.
Soucieux de pouvoir apporter une réponse à leurs interlocuteurs, les élus fertois ont rappelé aux familles qu’elles avaient la possibilité de se tourner vers leurs mairies respectives afin d’obtenir une aide en fonction de leur quotient familial. « Quand je suis allé voir le maire, il m’a dit qu’il participait déjà aux frais de scolarité pour La Ferté. En revanche, une aide est apportée pour la cantine aux élèves dans le privé », s’est étonnée une habitante de Magny-le-Désert. « Vous croyez qu’une petite commune rurale de 160 habitants comme La Motte-Fouquet a le budget suffisant pour apporter cette aide ? » a interrogé cet autre habitant.
« En estimant qu’une commune a 10 enfants scolarisés dans nos écoles, cela représente 700 € par an, je pense que ce petit coup de pouce est possible, a estimé José Collado. Si vous habitez dans une commune rurale, c’est aussi un choix de vie et vous payez moins d’impôts que dans une ville » a rétorqué une habitante de La Ferté-Macé.
« Une juste équité » Des aides communales