Une soirée d’échanges pour proposer des solutions
Dans le cadre de la démarche de transition énergétique engagée par la Cdc La Ferté/St-Michel, une soirée informationdébat sur les énergies renouvelables a eu lieu lundi 17 octobre.
Environ 80 personnes ont participé à cette soirée animée par Isabelle Deborde, de l’association Alter’Andaines et Manuel Léger du Parc Normandie-Maine. Elle avait pour but de sensibiliser la population sur l’intérêt de changer de mode de production des énergies, et particulièrement pour l’électricité.
Plusieurs spécialistes régionaux étaient présents parmi lesquels Laurent Ouvrard de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) Enercoop qui propose de l’électricité 100 % renouvelable commercialisée en circuit court dans le concept du commerce équitable. L’électricité est fournie par de petits producteurs utilisant des moyens de production verts : éoliennes, biogaz, solaire et hydraulique. La NEF (Nouvelle économie fraternelle) était également représentée. Il s’agit d’une coopérative de finance solidaire « énergie partagée » dont l’objectif est de sensibiliser la population à l’énergie citoyenne et d’en fédérer les acteurs et porteurs de projets à l’échelle nationale. Plusieurs utilisateurs, s’étant équipés depuis près de 10 ans de moyens de production d’énergies renouvelables, sont venus témoigner des modalités d’installation, du coût, des aides de financement possibles, des retombées économiques et surtout de l’efficacité de ces installations.
Ainsi, Benoît Gallier, PDG de l’imprimerie fertoise Compédit Beauregard, a expliqué sa décision, il y a 6 ans, d’équiper la toiture d’un bâtiment nouveau de 250 m² de panneaux photovoltaïques. Il se dit satisfait du rendement puisque l’électricité ainsi fabriquée lui est achetée plus cher que l’électricité qui lui est facturée pour sa propre utilisation. Compte tenu du coût d’installation, Benoît Gallier avait négocié et obtenu une garantie des panneaux sur 10 ans plutôt que celle de 5 ans prévue au contrat. « Un autre bâtiment, bien isolé dès sa construction, bénéficie de la chaleur de l’immense imprimante qu’il abrite qui est récupérée pour chauffer l’espace intérieur. Cette même chaleur est évacuée vers l’extérieur durant les périodes chaudes ».
Le GAEC Breton de Magnyle-Désert a opté pour la bio-méthanisation afin de fabriquer son énergie électrique et son chauffage. « Chaque jour, le lisier et le fumier produits par les animaux sont introduits dans un immense bio-digesteur. La matière en décomposition produit du biogaz qui permet de faire fonctionner le moteur d’une génératrice d’électricité. La chaleur produite lors de la fermentation des matières est récupérée pour le chauffage des bâtiments. Les résidus sont utilisés comme engrais pour les cultures ».
Emmanuel Contendin, de St-Maurice-du-Désert, a expliqué ses démarches, il y a une dizaine d’années, pour équiper son habitation d’un chauffeeau solaire en se regroupant avec d’autres personnes ayant le même projet pour obtenir un tarif réduit. Sylvain Jarry, maire délégué de St-Michel-des-Andaines, a défendu l’installation, il y a 3 ans, de la chaufferie bois qui permet de chauffer, à bas coût, les bâtiments communaux (mairie et salle communale) et prochainement plusieurs maisons du hameau Jacquotin.
Les différents intervenants ont répondu aux questions posées par le public qui a ensuite débattu sur les écogestes permettant de faire notablement des économies d’énergie.
Témoignages