917. Les quioches sonnent faux !
C’est bin histouère de bavasseu un p’tit qua
- Dis-don Victor, deudpés queuques temps, j’trouve que les quioches d’l’euglise n’sonnent pus comme avant.
- Marie, t’as toujous de drôles d’idées. Ma j’eu pas vu d’chanj’ment ! Pourqua voureus-tu les quioches du quiocheu d’Saint Seumion sonnent faux ? C’est core eune n’idée d’gueurnouille de beunitieu !
- Ma j’m’en seus bin rendu compte et la Renée me n’n’a dit tout t-autant. Lé, ol est inquieute. Va yaveu l’baptème de son p’tit-peutiot et o voureut pas qu’les quioches sonnent faux.
- V’là core aute chose. O n’a qu’d’alleu vé l’cureu pour saveu si c’est bin vreu.
- O ya euteu. I dit qu’i oueut haut et qui n’vé point d’diffeurence.
- C’est pas du goût d’la Renée. Si rin n’est feut, o va alleu baptiseu l’tit-peutiot à L’Eupinâ. Là-bas, l’cureu est tout à feut feusant et les z’eufants font beurdanceu les quioches à toute vollée sans fausses notes !
- Victor, depuis quelque temps, je trouve que les cloches de l’église ne sonnent pas comme avant.
- Marie, tu as toujours de drôles d’idées. Je n’ai pas vu de changement. Pourquoi les cloches de Saint-Siméon, ne sonneraient plus comme avant ?
- Moi, je m’en suis bien rendu compte et Renée aussi. D’ailleurs, elle est inquiète. Il va y avoir le baptême de son petitfils et elle ne voudrait pas que les cloches sonnent faux. - Qu’elle aille voir le curé. - Elle y a été, mais il est dur de l’oreille. Alors Renée a décidé d’aller faire baptiser le nouveauné à L’Épinay-le-Comte. Le curé est sympathique et les enfants de choeurs s’en donnent à coeur joie pour faire sonner les cloches sans fausses notes !