Les graines, premier maillon de la chaîne alimentaire
Le 8 novembre, dans le cadre du Festival Alimenterre, était projeté au lycée des Andaines un documentaire sur La guerre des graines.
En partenariat avec Ciné Ferté, la médiathèque et le CFTA, un groupe de lycéens a organisé cette projection de documentaire sur des solutions pour nourrir la planète, en proposant également aux cuisiniers de l’établissement une recette de biscuits à base de graines. La communication a fait son effet puisqu’ils étaient 70 lycéens accompagnés de leurs professeurs Anne Cuillandre et Sylvie Turcan.
L’intervenante prévue, Christiane Dorléans, responsable du jardin conservatoire de St-Pierresur-Dives, n’ayant pu être présente, Anne Cuillandre l’a remplacé au pied levé et présenté « Je ne suis pas venue les mains vides puisque je suis venue avec des fleurs d’agapanthes de mon jardin, ces fleurs sont toutes en graines, que je distribuerai gratuitement ».
Fronde paysanne
Le film La guerre des graines dénonce les cinq grands groupes de semenciers qui détiennent la moitié du marché des graines. La résistance paysanne s’organise dans les campagnes. Aujourd’hui, le monde paysan est tributaire des semenciers : non seulement les graines achetées sont protégées par des royalties, mais elles sont également hybrides donc stériles et ne peuvent pas être replantées.
Ainsi, un milliard agriculteurs sont menacés par ces contraintes. Les deux enquêteurs du documentaire Stenka Quiellet et Clément Montfort citent en exemple l’écologiste Indienne Vandana Shiva, qui défend les paysans auprès du parlement bruxellois. Son mot d’ordre, « non a la main mise des semenciers ».
Et localement ?
Dans la salle, le maire Jacques Dalmont s’est interrogé, en ce qui concerne les Jardins partagés. « Qu’en est-il des graines fournies pour les jardins communautaires du quartier Jacques Prévert, sont-elles issues des cinq grands semenciers ? Autrefois, les paysans gardaient les graines d’une année pour l’autre, aujourd’hui les céréaliers quantifient le rendement au détriment de la qualité ».
A l’issue de la projection Anne Cuillandre invitait le public à déguster les biscuits de fabrication maison autour d’un verre sans alcool.