Le 2 décembre à La Ferté-Macé
Dans le cadre de leur programmation, la Ville de La Ferté-Macé et l’ODC (Office départemental de la culture) de l’Orne invite le public à venir découvrir un duo francophone atypique début décembre.
C’est sur les planches d’un ancien entrepôt de Bruxelles, à quelques centaines de mètres de la gare du midi que le projet voit le jour en avril 2012. Nous sommes au « Bed & Breakfast », lieu de concert et de création qui a durant plusieurs années participé à la scène underground bruxelloise.
La rencontre
Arthur Bacon y pose ses valises en arrivant de Strasbourg. David Koczij alors sans toit vient habiter quelques semaines dans le salon. C’est dans ce décor que se fait la rencontre et dans la foulée, la création et l’enregistrement de leur première maquette (avec les moyens du bord : trois micros dans une petite chambre). Le tout dans une atmosphère douce et foisonnante, entre les soirées concerts, les artistes invités et les nombreux amis de passage…
De ce premier jet naîtra notamment la collaboration avec le réalisateur belge Jean Amoris qui sortira les clips de From a Great Height, One Sextillionth of a second Thought et Restless Soul ; et le photographe Dragan Markovic. Suivra une année de concerts dans les bars et les squats de la capitale belge et, une fois l’été venu, les premiers festivals. L’association des genres entre le chanteur canadien et l’accordéoniste français fonctionne
redoutablement bien. The Summer Rebellion déboule de Bruxelles avec un premier album terriblement efficace emprunt de rythmes primitifs et d’exubérance mélodique.
Comme sorti d’une tanière dans laquelle le rock n’aurait rien perdu de son animalité et de son authentique sauvagerie, David Koczij à la batterie gronde d’une voix caverneuse et éraillée. Dans ses textes formulés sur un mode parlé-chanté brut et imposant, il détracte le confort moderne et les héros ordinaires, l’exil et le voyage fantasmé.
Il répond à l’accordéoniste Arthur Bacon, qui signe les arrangements de cet audacieux duo, ça cavale et virevolte sur les plates-bandes du blues, de la pop et du rock sous influence électro. Une musique de fête foraine un brin déjantée, interprétée par un tandem biberonné à la dynamite ! Une révolution orageuse en ordre de marche qui manie l’irrévérence avec ce qu’il faut de subtilité ! « Duo explosif comme un alcool fort qui pique d’abord la gorge mais vient ensuite vous tapisser les parois de l’oesophage pour faire remonter les saveurs jusqu’aux papilles gustatives » pourra-t-on lire d’eux dans la presse Longueur d’ondes.
Ça cavale et virevolte