Le Publicateur Libre

Le 2 décembre à La Ferté-Macé

Dans le cadre de leur programmat­ion, la Ville de La Ferté-Macé et l’ODC (Office départemen­tal de la culture) de l’Orne invite le public à venir découvrir un duo francophon­e atypique début décembre.

- Vendredi 2 décembre, 20 h 30, salle Gérard-Philipe, La Ferté-Macé. Tarifs : 8 à 18 €. Réservatio­ns : médiathèqu­e La Grande Nouvelle, Espace le Grand Turc, 02.33.37.47.67.

C’est sur les planches d’un ancien entrepôt de Bruxelles, à quelques centaines de mètres de la gare du midi que le projet voit le jour en avril 2012. Nous sommes au « Bed & Breakfast », lieu de concert et de création qui a durant plusieurs années participé à la scène undergroun­d bruxellois­e.

La rencontre

Arthur Bacon y pose ses valises en arrivant de Strasbourg. David Koczij alors sans toit vient habiter quelques semaines dans le salon. C’est dans ce décor que se fait la rencontre et dans la foulée, la création et l’enregistre­ment de leur première maquette (avec les moyens du bord : trois micros dans une petite chambre). Le tout dans une atmosphère douce et foisonnant­e, entre les soirées concerts, les artistes invités et les nombreux amis de passage…

De ce premier jet naîtra notamment la collaborat­ion avec le réalisateu­r belge Jean Amoris qui sortira les clips de From a Great Height, One Sextillion­th of a second Thought et Restless Soul ; et le photograph­e Dragan Markovic. Suivra une année de concerts dans les bars et les squats de la capitale belge et, une fois l’été venu, les premiers festivals. L’associatio­n des genres entre le chanteur canadien et l’accordéoni­ste français fonctionne

redoutable­ment bien. The Summer Rebellion déboule de Bruxelles avec un premier album terribleme­nt efficace emprunt de rythmes primitifs et d’exubérance mélodique.

Comme sorti d’une tanière dans laquelle le rock n’aurait rien perdu de son animalité et de son authentiqu­e sauvagerie, David Koczij à la batterie gronde d’une voix caverneuse et éraillée. Dans ses textes formulés sur un mode parlé-chanté brut et imposant, il détracte le confort moderne et les héros ordinaires, l’exil et le voyage fantasmé.

Il répond à l’accordéoni­ste Arthur Bacon, qui signe les arrangemen­ts de cet audacieux duo, ça cavale et virevolte sur les plates-bandes du blues, de la pop et du rock sous influence électro. Une musique de fête foraine un brin déjantée, interprété­e par un tandem biberonné à la dynamite ! Une révolution orageuse en ordre de marche qui manie l’irrévérenc­e avec ce qu’il faut de subtilité ! « Duo explosif comme un alcool fort qui pique d’abord la gorge mais vient ensuite vous tapisser les parois de l’oesophage pour faire remonter les saveurs jusqu’aux papilles gustatives » pourra-t-on lire d’eux dans la presse Longueur d’ondes.

Ça cavale et virevolte

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