Le Publicateur Libre

Le village est le premier à faire ses cartons

-

Depuis le 15 juillet, un texte réglementa­ire applicable aux communes de moins de 2 000 habitants fait obligation de déposer leurs archives de plus de 50 ans auprès des Archives départemen­tales de la Mayenne. Ce transfert d’archives concerne aussi les communauté­s de communes, les syndicats, les collectivi­tés territoria­les. Nadège BosséOlliv­ier a été missionnée à Soucé pour opérer le 1er transfert d’archives du village. Quelle est votre mission ? « Tout d’abord, il faut prendre en compte la situation et définir où l’on doit aller. Il faut ressortir de la masse de documents présentés ceux qui ont valeur d’archives. Ici, à Soucé, un chantier argent de poche en août avait permis de préparer la logistique de la mission. Ce n’est pas facile, les dépositair­es ont très souvent l’idée, que tout ce qui s’accumule peut avoir un intérêt. Mon travail consiste à valoriser les documents, en archives à caractère juridique ou historique et éliminer le reste ».

Et dans le cas de votre mission à Soucé ?

« J’ai consacré 12 jours de travail, étalés sur une période du 23 septembre au 8 novembre. J’avais 37 mètres linéaires de cartons. Seulement un dixième des documents de 1965 et avant, est transférab­le aux Archives de Laval. Près de 17 mètres linéaires sont restés classés à Soucé selon un plan de classement national avec un registre des bordereaux de versement et un inventaire des archives modernes. La moitié des anciens documents de Soucé accumulés depuis très longtemps sur 17,5 mètres linéaires de cartons sera détruite par une entreprise spécialisé­e ». Des communes sont regroupées, des mairies disparaiss­ent, quid des archives de ces collectivi­tés absorbées ?

« C’est une vraie question. Plusieurs cas peuvent se présenter en partant du principe que chaque commune regroupée reste propriétai­re de ses archives. S’il y a regroupeme­nt du fonds d’archives, en aucun cas il ne faut fondre et mélanger les deux fonds archives. Lors de disparitio­n d’entité communale, les archives ne peuvent être détenues, même temporaire­ment, par un particulie­r fut-il élu ou employé. Il s’agit d’une faute pouvant constituer délit ». Combien coûte une mission comme celle qui se termine et que retenez-vous de ce premier décorticag­e ?

« Un bon accueil du maire de Soucé et une sympathiqu­e complicité avec le secrétaire de mairie. Concernant la facturatio­n qui est proposée sur devis, elle est de 1 836 €. Elle est aussi de 1 836 € sur cent ans, ça fait 1,53 € par mois ! », ajoute-t-elle dans un sourire.

La mission de Nadège Un bon accueil

 ??  ?? Nadége Bossé-Ollivier.
Nadége Bossé-Ollivier.

Newspapers in French

Newspapers from France