Trois ateliers du chercheur pour les lycéens des Andaines
Début novembre, au lycée des Andaines, les élèves de 2nde 1, 1re S1 et 1re S2 ont assisté aux ateliers du chercheur organisés dans le cadre de la Fête de la science. Trois doctorantes sont venues présenter leurs recherches en thèse.
Julie Schwartz, qui travaille sur la reproduction de l’huître, est venue parler de la Crassostrea gigas (huitre élevée en Normandie pour la consommation). « Nous avons appris que l’huitre est hermaphrodite et qu’elle a un rôle économique très important en Normandie, racontent Melvin, Morgane et Brieuc. La mortalité de l’huître est très importante en été. Elle nous a expliqué que l’huître a des réserves énergétiques qui sont placées au même endroit que les gamètes. Ceci pose problème car si l’huître produit trop de gamètes, elle n’a plus assez de réserves énergétiques pour survivre ».
Son travail de thèse consiste à trouver le moyen de réguler la production de gamètes pour que l’huître puisse se reproduire et continuer à vivre. Pour cela elle travaille sur la relation entre protéine (neuropeptide) et récepteur. L’intervenante a également présenté son laboratoire de recherche et les règles d’hygiène qui doivent être respectées.
Pour sa part, Fanny Le Guillou a présenté ses recherches sur les haies, en détaillant leurs rôles dans le bocage normand : un rôle économique avec la production de biomasse (bois de chauffage), l’amélioration de la production agricole (jusqu’à 20 %) ; un rôle social à travers l’amélioration du cadre de vie, valeur patrimoniale ; un rôle environnemental de régulateur climatique (piège à carbone, diminution du ruissellement, biodiversité, corridor écologique).
« Après la guerre, la plupart des haies ont été coupées pour augmenter les surfaces agricoles mais à présent, l’Etat incite les agriculteurs à replanter des haies, ont noté Vincent, Benjamin et Kilian. Fanny le Guillou travaille sur un plan de gestion destiné aux agriculteurs ».
Le rôle des haies
Enfin, Solène, Etienne et Romy ont écouté avec attention Nawel Mezrai, doctorante en éthologie, « c’est-à-dire qu’elle étudie le comportement des animaux et plus particulièrement un céphalopode : la seiche. Nous avons appris que cet animal est très intelligent : il est capable de changer de couleur, de faire apparaitre de grosses tâches sur le dos
La seiche et le stress
pour ressembler à une tête de poisson et impressionner ses prédateurs ».
Cette doctorante a expliqué que les animaux, homme compris, commencent à apprendre dès la période prénatale. « Elle fait des recherches sur l’influence du stress prénatal sur le développement de la seiche. Elle teste les effets du stress directement sur des oeufs et sur la mère » rapportent les élèves.
Autant d’interventions qui ont permis de compléter l’enseignement des professeurs et d’ouvrir les élèves sur différents domaines de la science.