919. V’là les romanos !
- Tiens v’là la chieunne qu’abeuille. Eurgarde – don qui qu’c’est qui vient nous deutourbeu à c’t’heure-là !
- C’est des romanos. I sont deux boheumieunnes do des peunieus et un gros sac.
- J’m’ensauve d’l’aute côteu. Tu dis que j’seus pas là !
- Mais non, c’est fini c’temps-là. Reusse-don do ma, j’seus pas pus rassurée qu’ta.
- Boujou la mère, voulous des peunieus, des gants ou bin des seurvieuttes ? On n’a tout c’qu’i vous faut.
- J’eu b’souin d’rin. C’est combin vos peunieus ?
- Trente z’euros ! Et i sont solides !
- C’est bé d’trop cheur pour ma qu’a b’souin d’rin ! - Vingt z’euros, ça ireut t-i ? - J’eu qu’dix z’euros cheu ma.
- Marchons pour dix z’euros mais en pus, vous z’alleu m’donneu un paqueut d’queufeu pour la grandmère.
- J’seus pas ceurtain qu’ça seut pour la grand-mére, mais bon. Allons z’y pour un peunnieu à dix z’euros do un paqueut d’qeufeu. Vous étes bin des malins, tout d’mîn-me.
- La chienne aboie, regarde qui vient.
- Deux bohémiennes avec des paniers et un gros sac.
- Je vais dans l’autre pièce, tu dis que je ne suis pas là.
- Mais non, reste avec moi, je préfère.
- Bonjour, voulez-vous des paniers, des gants ou des serviettes ?
- Je n’ai besoin de rien. Combien coûtent les paniers ? - Trente euros. Ils sont solides. - C’est beaucoup trop cher. - Vingt euros ! - Je n’ai que dix euros à vous donner.
- C’est d’accord pour dix et vous mettrez avec, un paquet de café pour la grand-mère.
- C’est d’accord, mais vous êtes malins.