Architecte, Jean-Benoît va travailler dans sa ville natale
Jean-Benoît Vétillard est architecte à Paris. Son rêve de venir travailler dans sa ville natale est devenu réalité avec le projet de réhabilitation de l’école rue de Godras. Rencontre.
Né à Domfront, Jean-Benoît Vétillard, 32 ans, est le fils de Jean-Luc et Marie-Claude Vétillard, figures connues et estimées dans la cité médiévale.
Il a suivi toute sa scolarité à Domfront avant de quitter le cocon familial pour effectuer des études d’architecture à l’école supérieure de Bretagne à Rennes.
Fraîchement diplômé en 2007, le jeune architecte est recruté comme chef de projet dans des grandes agences parisiennes.
Il travaille notamment sur l’extension de la collection d’Yvon Lambert, un des plus grands collectionneurs d’art contemporain de France à Avignon ainsi que sur différentes scénographies (mise en scène d’expositions) à la cité de l’architecture et du patrimoine au Trocadéro à Paris.
En 2014, Jean-Benoît qui n’a que 30 ans, ouvre son propre cabinet « Jean-Benoît Vétillard architecture » à Paris et accède à des projets qualitatifs et exigeants comme l’aménagement de l’agence de publicité BETC à Pantin (18 000 m2 de bureaux).
Son travail l’amène aussi à voyager à travers l’Europe, notamment au Portugal et en Italie. En parallèle, il donne des cours à l’école d’architecture de Paris. « Depuis plusieurs mois, j’avais envie de mettre cette exigeance au service de ma ville natale et la réhabilitation de l’ancienne école rue de Godras, est une première occasion, souligne-t-il. En septembre dernier, j’ai vu l’appel d’offres et j’ai proposé à Jacques Bouland de s’associer à moi pour y répondre. Vu son expérience de l’architecture locale et la mienne, il était intéressant de proposer l’association de deux parcours, un binôme aux expériences complémentaires ». L’argument fait mouche puisque leur candidature est retenue.
Jean-Benoît connaît bien l’ancienne école, rue de Godras. Lieu prédisposé pour la peinture, il s’y rendait régulièrement enfant, puis adolescent pour suivre les cours dispensés par Daniel Bazille, aquarelliste et de Marcel Gentil.
Avec son collègue Jacques Bouland, le jeune architecte a voulu proposer à la communauté « un outil performant qui puisse répondre à la grande diversité d’activités qui existe déjà dans un cadre totalement lugubre. Le bâtiment actuel n’est pas à la hauteur des ambitions des associations, précise-t-il. Nous avons voulu l’ouvrir au public, créer des liens entre les associations, rendre ce bâtiment le plus généreux possible ».
Aujourd’hui, Jean-Benoît continue à dessiner mais dans un cadre professionnel « en abordant un travail d’imagerie en 2D qui permet de mieux communiquer le projet avec une sensibilité artistique ». Il entend garder du lien avec sa ville natale, raconter aux Domfrontais comment avec « ce projet du neuf et du bien-être », il est possible de vivre autrement. Surtout, Jean-Benoit Vétillard rêve de faire évoluer les mentalités sur le travail d’architecte.
Un parcours Des projets qualitatifs et exigeants « Un cadre lugubre »