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Sous le signe de la paix : le temps de l’Avent et de Noël

Ce 27 novembre, la paroisse Saint Jean-Baptiste en Pays fertois était réunie pour le premier dimanche de l’Avent. Jusqu’à Noël, cette période sera placée sous la thématique Etre veilleurs de paix.

- Michel Moriceau

L’Avent, du latin adventus, avènement, est la période qui couvre les quatre semaines précédant Noël : « c’est l’attente de l’arrivée du Messie sauveur annoncée par les prophètes » précise l’abbé Christian Roullé, curé de la paroisse Saint JeanBaptis­te en Pays fertois. L’Avent se veut un temps de réflexion pour les Chrétiens « qui se déroule en lien avec notre diocèse, poursuit l’abbé. Cette année, il s’agit de réfléchir à ce que signifie être veilleur de paix ».

Dimanche 27 novembre, le coup d’envoi a donc été donné en l’église Notre-Dame de l’Assomption où les fidèles des 20 communes de la paroisse étaient réunis dès 9 h 30. « L’accueil s’est fait par un chant sur la paix, raconte le Père Roullé. La paix, c’est comme un cadeau que l’on reçoit et que l’on veut faire ».

Avant la messe de 10 h 30, les enfants étaient invités à participer à des ateliers, tandis que les adultes visionnaie­nt des vidéos témoignage­s. « La première était sur l’impossible pardon qu’il faut pour avoir la paix dans son coeur avec des parents dont la fille a été assassinée ». Les autres étaient consacrées : aux rencontres interrelig­ieuses au Carmel de la Paix à Mazille, en Saône-et-Loire ; à la coexistenc­e entre religions, avec de jeunes Musulmans et Israëlites qui intervienn­ent dans les lycées. « Il était question des préjugés sur les religions, du respect, de la solidarité, rapporte le curé de la paroisse. Ces vidéos ont suscité ensuite des échanges en groupes avec une question : être veilleur de paix, ça veut dire quoi ? ». Les enfants ont ensuite apporté des mains et fleurs en carton confection­nées dans le cadre de la catéchèse et sur lesquelles étaient inscrits des mots de paix.

« La prière est nécessaire pour que le monde devienne un lieu de paix véritable », Jean-Paul II ; « Je crois que la vérité et l’amour sans conditions auront le dernier mot », Martin Luther-King.

« Ces affiches, qui serviront de décor à la crèche dans l’église, nous amèneront à nous interroger sur ce que nous pouvons faire pour la paix dans le monde » précise l’abbé Roullé. Jusqu’au 8 décembre a lieu à Saint-Ortaire une neuvaine de prières en hommage à l’immaculéeC­onception. Dimanche 11 décembre à l’église Saint-Germain de Flers arrivera la lumière de Bethléem. « Au départ, ce sont des scouts autrichien­s qui vont en Palestine. Une délégation de Scouts de France va ensuite à Vienne pour ramener cette lumière à Paris et la diffuser dans le pays. Elle reste présente durant tout le temps de Noël et jusqu’en janvier. Il s’agit d’une flamme qui, comme la paix, est fragile. C’est une façon d’être en communion avec les Chrétiens et le peuple de Palestine ».

Témoignage­s « Pas de paix sans justice »

Pour le curé de la paroisse, la paix commence par le respect réciproque des différence­s, le dialogue, la communicat­ion, l’écoute, la solidarité. « Il ne peut y avoir de paix sans justice » estime-t-il, en ayant à l’esprit son voyage en 2013 durant lequel il a pu voir le mur érigé entre Israël et la Palestine.

Dans la crèche de l’église de La Ferté, on trouvera un livre avec des messages en plusieurs langues. Chacun sera amené à citer des personnage­s qui, à leurs yeux, sont des acteurs de la paix dans le monde. Cette période de l’Avent s’achèvera par les festivités de la Nativité. « Un temps de partage, de joie, en famille, une fête pour les enfants » conclut l’abbé Roullé.

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