Le mari violent condamné
Le tribunal correctionnel d’Argentan a condamné un homme de 48 ans à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales. Il lui était reproché des violences suivies d’incapacité et notamment des violences volontaires avec interruption temporaire de travail allant jusqu’à 40 jours.
Les premiers faits remontent au mois de juin 2015. Le prévenu avait violemment poussé sa femme suite à une dispute. Elle s’était cassé le poignet en tombant et avait eu une incapacité de travail durant 40 jours.
Étranglement, humiliations…
Le 7 octobre dernier, il lui aurait donné des coups de poing dans le ventre et sur la tête. Il recommence le 18 octobre, il lui jette le clavier d’ordinateur au visage et lui enserre le cou avec le fil électrique. Le certificat médical fait état d’hématome et de douleurs au visage et lui reconnaît une interruption temporaire de travail de 7 jours.
Violent depuis longtemps
L’épouse se dit victime de multiples violences physiques et psychologiques. Elle évoque des réflexions quotidiennes, «t’es bonne à rien », un rabaissement de l’estime de soi. Pour la partie civile, c’est une situation qui perdure depuis une dizaine d’années. L’avocat signale qu’une nouvelle plainte de la victime a été déposée la semaine dernière. « Nous sommes face à un homme qui est violent depuis longtemps. Il convient qu’il soit éloigné. Il ne reconnaît rien, il minimise tout ». Il explique que la victime n’est pas présente à l’audience car « elle a peur ». Il ajoute que même leur fils souhaite aller vivre avec sa grand-mère. Il demande une interdiction de paraître au domicile conjugal et une interdiction de paraître à Bagnoles-de-l’Orne.
Le procureur de la République rappelle qu’une femme sur dix est victime de violences conjugales en France. Il relate cette « violence progressive » concernant le prévenu. « Cela commence par des insultes puis on passe à un cran supplémentaire : des violences qui évoluent graduellement, des gifles puis la main a tendance à se refermer ce sont les coups de poing… ». Il requiert huit mois de prison avec sursis.
4 mois avec sursis
Le tribunal l’a finalement condamné à quatre mois de prison avec sursis.