Un projet qui fait grincer
Réunis le 2 décembre dernier, les élus du conseil départemental ont eu à se prononcer sur le projet de redécoupage des arrondissements de l’Orne, proposé par le préfet, Isabelle David. D’un côté, une option prévoyait que les arrondissements collent à la carte des nouvelles intercommunalités. L’arrondissement d’Argentan gagnait ainsi le secteur de Domfront mais aussi Passais et le Pays d’Andaine. Dans une autre option, les CDC de Passais et d’Andaine restaient dans le giron d’Alençon. C’est cette option qui a été retenue.
Les services du conseil départemental évoquent le sujet dans leur communiqué de presse : « Deux options ont été proposées par le Préfet de l’Orne. A l’unanimité, le Conseil Départemental a choisi l’option B maintenant les CDC du Bocage de Passais et de la CDC du Pays d’Andaine dans l’arrondissement d’Alençon, conformément à la demande unanime des élus de ces territoires ». De leur côté, une partie des élus d’opposition Béatrice Guyot et Lori Helloco ; Irène Cojean et Gérard Colin pour Flers, Brigitte Viarmé Dufour et José Collado sur La Ferté-Macé et Jocelyne Benoit et Claude Duval pour Sées font part de leur mécontentement. « La parole nous a été refusée par le président du Conseil Départemental. Nous la prenons donc par voie de presse. Cette affaire a pris une tournure polémique, la délibération du Conseil Départemental contenant à l’égard de Madame le Préfet des considérations totalement déplacées. Nous voulions le dire. Cela n’a pas été possible. Il n’a pas été possible non plus d’expliquer notre vote. Nous le faisons donc.
Une première proposition avait été faite par Madame le Préfet. Elle entraînait des oppositions. Madame le Préfet a écouté les élus et proposé une alternative.
Nous avons voté cette alternative, non pas parce qu’elle avait notre préférence, mais parce qu’elle prenait en compte l’avis des élus concernés.
Notre vote ne cautionne en aucun cas les regrettables excès de langage contenus dans la délibération et concernant Madame le Préfet qui doit être saluée pour avoir pris toutes ses responsabilités dans cette affaire. »
La longue délibération évoquait notamment des « motivations préfectorales lacunaires, erronées, d’inspiration technocratique et dirigiste totalement déconnectées des réalités historiques » ou de « contrevérités ».
« Comme à Nice en juillet dernier, un camion a blessé et tué des innocents réunis pour un moment de joie. Je tiens à? exprimer ma solidarité? et à? pré?senter mes condolé?ances à? l’ensemble des familles des victimes,