La gendarmerie en sous-effectif
Patronne de la gendarmerie, Sainte-Geneviève a été célébrée par l’ensemble des gendarmes de l’Orne, les Amis de la Gendarmerie et les réservistes du département. « Un rituel important pour notre institution » a rappelé le lieutenant-colonel Pierre Baillargeat, nouveau commandant du groupement de gendarmerie, qui a officiellement pris ses fonctions le 1er août.
Unité spéciale antiterroriste
Dans les salons de la préfecture de l’Orne, à Alençon, il a dressé un rapide bilan, « non chiffré », sur la situation dans l’Orne. Il a notamment rappelé la nécessité de « moderniser l’institution » et de « simplifier les démarches pour être plus opérationnel sur le terrain ». Après une année marquée par le risque élevé d’attentats sur le sol français, le patron des gendarmes ornais a indiqué que le département faisait partie intégrante de la lutte contre le terrorisme. A ce titre, une unité spéciale, nommée PSIG Sabre, sera opérationnelle «à partir de 2018 ». Une vingtaine de gendarmes d’Alençon sera ainsi formée et équipée (fusils d’assauts, gilets pare-balles plus efficaces, véhicules adaptés…). « Cela entre dans le cadre du schéma national d’intervention destiné à répondre aux situations critiques de terrorisme. Cette unité pourra intervenir plus rapidement en cas d’attaque terroriste, avant l’arrivée des unités d’élite », explique le lieutenant-colonel.
De plus en plus de réservistes
Ce dernier a également souligné l’importance des réservistes dans le département. Leur contribution a sensiblement augmenté cette année. « Les 195 réservistes du département, des citoyens volontaires, très jeunes pour la plupart, ont effectué 5 000 jours d’emploi en 2016 contre 2 000 en 2015 », a-t-il indiqué.
Cette augmentation de la réserve et de son nombre d’heures de présence vient « contrebalancer » des effectifs de la gendarmerie en baisse dans l’Orne. « Il y a eu plusieurs départs en 2016 », confirme le lieutenantcolonel. « L’Orne ne disposait déjà pas d’énormes unités. Il manque environ 20 gendarmes par jour et cela pèse à certains endroits du département », recense-t-il. « L’augmentation du nombre de réservistes voulu par le gouvernement est donc une aubaine. »
Il y a actuellement 438 gendarmes dispersés dans le département mais pour les années à venir « l’Orne est la priorité en termes de répartition. Des jeunes sont actuellement en formation, nous sommes donc dans une phase de transition », reconnaît le gendarme.
Cambriolages et violences en baisse
De son côté, le préfet de l’Orne, Isabelle David, a rappelé les priorités pour l’année 2017. La lutte contre les cambriolages d’abord, « même si la tendance est à la baisse notamment depuis l’installation de vidéoprotection ». La lutte contre les violences aux personnes, elles aussi en baisse, mais la préfecture note une « hausse des conflits intrafamiliaux ». La délinquance routière, principalement « la lutte contre
les vitesses excessives, l’alcool et les stupéfiants » qui provoquent les accidents les plus graves. « 26 personnes ont été tuées sur les routes de l’Orne en 2016 », rappelle le préfet. « C’est cinq de moins qu’en 2015 à la même époque mais ce bilan reste catastrophique ».
Enfin, elle appelle « tout le monde, au-delà des gendarmes », à la vigilance concernant la radicalisation. « Les comportements suspects doivent nous être signalés », rappellet-elle.