Que font les supermarchés contre le gaspillage alimentaire ?
En France, une loi contre le gaspillage alimentaire votée le 3 février 2016 interdit à la grande distribution de jeter les invendus. Quelles sont les mesures prises par les supermarchés et épiceries du Bocage domfrontais ?
Que deviennent les denrées alimentaires dans les supermarchés, quand la date de péremption arrive ? Aujourd’hui, les produits alimentaires, en rayon frais comme en épicerie, sont retirés des rayons, à quelques jours de la date limite de consommation. Chaque jour, produits laitiers, charcuterie libre-service et autres produits comestibles sont triés. Que font les supermarchés du Bocage pour éviter le gaspillage alimentaire ?
Des remises sur les invendus
Au magasin Intermarché à Domfront-en-Poiraie, la gestion des stocks est effectuée au plus près. « J’ai horreur du gaspillage donc je jette vraiment très peu », affirme Pascal Coudray, directeur. « Je retire les produits du rayon deux jours avant la date limite de consommation et j’applique 30 à 50 % de remise. 95 % de la marchandise est vendue comme ça et cela marche très bien. Mes clients apprécient cette initiative. Sinon lorsque j’en ai trop, je donne à la Banque alimentaire ». Cependant, Pascal Coudray reconnaît que le plus difficile à gérer sont les fruits et légumes « car quand ils sont trop abîmés, les gens n’achètent pas même si on fait un prix dessus ».
Dons aux associations
Du côté du Carrefour market, les invendus sont aussi limités. « On donne aux associations toutes les semaines », indique un responsable. « Les produits frais à une ou deux journées de la date limite sont proposés à nos clients à des prix déclassés. Les produits impropres à la consommation sont revalorisés afin que nos clients en profitent. Moins on donne, mieux on gère ».
A l’épicerie de Lonlay-l’Abbaye, le gérant a également résolu le problème des invendus. « Je les partage avec les salariés comme ça, il n’y a pas de gaspillage alimentaire, souligne le gérant. Pour ce qui est des fruits et légumes qui sont abîmés et que personne ne veut, je suis végétarien, donc ils me conviennent parfaitement ».
L’image des bennes remplies de produits à jeter semble bel et bien révolue. Les démarches contre le gaspillage se généralisent à la grande satisfaction des consommateurs.