Le survol de la baie du Mont-Saint-Michel en ULM
Survoler la baie du Mont-Saint-Michel en ULM où le plaisir inoubliable de se prendre, pendant quelques minutes, pour un oiseau. Une idée de cadeau pour les fêtes de fin d’année.
Se prendre pour un oiseau, survoler le Mont-Saint-Michel et sa baie : c’est l’immense plaisir que vous offre Didier Hulin, pilote instructeur professionnel d’ULM (ultra léger motorisé) à l’aérodrome d’Avranches. Un plaisir à la portée de tout le monde de… 5 à 100 ans. « Depuis 30 ans, je vends du bonheur et ce n’est pas du rêve, c’est du concret ! » dit cet ancien infirmier du centre de rééducation de Granville qui cherchait une échappatoire à ce difficile et stressant métier pour « sortir » du quotidien.
Passionné d’hélicoptère, il s’est tourné vers l’ULM, un appareil davantage à la portée de sa bourse, après avoir lu l’article d’un journal local qui titrait Apprenez à voler en huit jours. C’était en 1984, année où il a passé son brevet de pilote.
Que du bonheur !
En 1991, Didier a totalisé 800 heures de vol et est devenu instructeur. Depuis, il a changé de métier et vit de sa passion en allant travailler chaque jour en partant de son domicile de Dragey en ULM pour rejoindre l’aérodrome d’Avranches où il donne des cours de pilotage. Aujourd’hui, il totalise 15 000 heures de vol à raison d’une moyenne de 500 par an.
« J’ai construit ma vie autour de ma passion de l’ULM avec ma maison édifiée sur le terrain d’où je décolle quotidiennement. J’ai la chance de pouvoir aller en chaussons de ma maison au hangar ULM ! » dit-t-il avec le sourire. De là, il part sur la piste d’envol en direction du Mont-Saint-Michel et sa baie que l’on survole comme si nous étions un oiseau. A la différence près que l’on ne peut pas aller se poser sur les remparts de la Merveille pour aller chiper des chichis dans les cornets des visiteurs comme le font les goélands.
Ce survol de la baie, je l’ai testé dernièrement et je vous conseille de le faire si vous en avez envie. Vous ne le regretterez pas, c’est un grand moment d’émotions intenses et un autre regard sur cette baie et ce mont qui est redevenu une île. Moi qui ai fait mon baptême de l’air dans le Concorde au début des années 90, cette fois, j’ai ressenti des sensations bien différentes au contact de l’air, mais pour un plaisir tellement merveilleux où là, il n’est pas question d’atteindre le mythique « mur du son ». « La nature vue du ciel, c’est du vivant qui ne vous apporte que du bonheur et ça me rend heureux d’offrir un sacré bol d’air à mes passagers », insiste Didier Hulin. Pour des raisons de sécurité, ce dernier change d’appareil tous les trois ans. Outre le survol de la baie du Mont-Saint-Michel, il propose des baptêmes dans les fêtes de village et dans les foires, dans un rayon de 4 km. Pour cela, il suffit de le contacter.
C’est une (très belle) idée cadeau comme les autres pour Noël ou un anniversaire sachant que le bon de transport est valable un an. Ce survol de la baie est pratiqué régulièrement d’avril à octobre. Mais il est aussi possible de l’effectuer l’hiver où la nature est peut-être encore plus belle à observer et aussi en raison des températures moins rigoureuses que par le passé. De plus, si vous n’êtes pas assez couvert, Didier Hulin a tout ce qu’il faut à disposition pour vous protéger correctement et monter à une altitude de 7 à 800 mètres.
Depuis qu’il s’est lancé dans cette activité, Didier Hulin vit lui aussi des moments merveilleux. A ce jour, il a déjà formé une cinquantaine de pilotes ULM à raison de quatre à cinq chaque année. «J’aime les rencontres humaines. Elles sont toutes formidables, on n’est jamais dans la routine. Le plus jeune passager que j’ai emmené avait 5 ans et le plus âgé 100 ans, justement à l’occasion de son anniversaire. »
Revenant sur son parcours professionnel avec son changement radical de métier, Didier Hulin n’a aucun regret.
« Si c’était à refaire, je referais le même parcours. Il ne faut pas hésiter à changer de vie professionnelle en dépassant la peur de quitter sa zone de confort ! ».
Jamais dans la routine