Un Salon itinérant « Afrique et Normandie » pour l’été 2017
Après un premier forum business au Béryl en juin dernier, la société commerciale FMIA a un nouveau projet pour l’été 2017 : une caravane itinérante afin de faire la promotion de l’Afrique et de la Normandie, à travers l’artisanat et les produits régionaux
Créée voilà 1 an par Isidore Feujo, originaire du Cameroun, expert-comptable, et son épouse, Chantal, la société FMIA (France monde investir Afrique) s’est donnée pour mission « d’accompagner les entreprises ou les personnes physiques qui s’intéressent à l’économie africaine, et souhaitent avoir des informations en vue de faire des affaires avec ce continent, voire s’y implanter ». Le 22 juin 2016, un forum avait permis de réunir des entrepreneurs et commerçants s’orientant dans cette démarche, avec une visite de l’entreprise agroalimentaire Norhuil à Passais, qui entend investir en Afrique.
Depuis plusieurs mois, la société travaille sur un nouveau projet : Eté Africap Normandie. « L’idée m’est venue quand j’ai découvert l’opération menée par des artisans malgaches pour promouvoir leurs produits en Europe, explique Isidore Feujo, qui a rencontré en novembre dernier en région parisienne, Adeline Rakotoalison, femme d’affaires malgache, dirigeante de l’entreprise CréArt’Soa. Mon souhait était, dans un premier temps, de les accompagner dans leur démarche, et d’étendre ensuite ce concept à d’autres pays d’Afrique ».
Des contacts ont été pris pour envisager la venue d’une délégation malgache l’an prochain en Normandie. « Ce serait aussi l’occasion d’y associer les savoir-faire de notre région en artisanat. Cette manifestation visera, sous de multiples formes, à vivifier et à valoriser les relations entre l’Afrique, sa diaspora et la Normandie ». Madagacar étant donc pressenti comme pays invité d’honneur.
Avec une première édition programmée entre le 21 juin et le 31 juillet 2017, cette opération se veut à la fois socio-culturelle et commerciale : vente de produits et services issus notamment de l’artisanat, de la culture, de la gastronomie et des activités ludiques et touristiques. « Cette manifestation se veut pérenne, observe Isidore Feujo. A partir de 2017, l’Afrique et sa diaspora iront chaque année à la rencontre des Normands. Si La Rochelle a son festival des Francofolies chaque été, notre région aura son Eté Africap Normandie ».
C’est sous la forme d’une caravane itinérante que seront organisés ces moments d’échanges et de partage. «L’Afrique et la Normandie sont unies par plusieurs siècles d’Histoire commune, douloureuse au départ avec la traite négrière, mais, une Histoire que nous avons en partage et qui se doit d’être constructive, fructueuse, positive, et autant que possible commercialement bénéfique aujourd’hui pour chaque partie ».
Pour cette première, l’organisateur a fait le choix d’établir le circuit dans l’ancienne BasseNormandie, « qui est moins habituée aux échanges commerciaux avec l’Afrique par rapport à la Haute-Normandie et le port du Havre » observe Isidore Feujo. Des courriers ont été envoyés aux maires des villes susceptibles d’accueillir cette manifestation. « Nous recherchons un grand espace d’expo-vente entre 1 000 et 2 000 m2 pouvant accueillir une cinquantaine, voire 100 stands de 9 m2 dont une dizaine dédiée à la restauration sur place ». Dans chaque ville retenue, un concert est prévu.
Si le parcours de ce Salon itinérant n’est pas encore arrêté, quatre ou cinq étapes sont prévues. La commune de Beauregard, près de Caen, pourrait être le point de départ, et le point d’orgue pourrait se faire sur Alençon. « Le départ pourrait aussi avoir lieu de Verson, près de Caen, pour rendre hommage à son ex-célèbre habitant Léopold Sédar Senghor, l’apôtre de la civilisation universelle. Quant à Bagnoles-de-l’OrneNormandie, elle sera de toute façon l’une des étapes. On y tiendra en marge notre 2e Forum Investir en Afrique ».
Madagascar en invité Caravane itinérante Bagnoles, ville étape
Le responsable lance un appel aux artisans, commerçants, chefs d’entreprise normands qui souhaiteraient participer ou s’associer à ce projet « afin de consacrer le sens du partage des savoir-faire Africap Normandie que nous voulons, car les visiteurs africains, qui feront aussi partie du public aiment comme tout le monde en France les produits normands, le camembert mais pas seulement ».
Dans chaque ville retenue, Isidore Feujo table sur au moins 5 000 visiteurs durant les 5 jours la première année et de 10 000 à 20 000 les années suivantes, quand l’opération aura atteint sa vitesse de croisière.
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