Groupement d’hôpitaux : pourquoi F. Ponchon n’est plus candidat
Dans une lettre ouverte, le syndicat Force Ouvrière de l’hôpital de Flers interpelle le maire de Vire quant à la candidature de François Ponchon, pour devenir le directeur des hôpitaux de Flers, Vire et La Ferté-Domfront.
« La situation m’a fait beaucoup réfléchir sur le positionnement à avoir sur ces établissements. Je ne suis plus candidat à rien ». François Ponchon, directeur du Centre hospitalier intercommunal des Andaines de Domfront - La Ferté et par intérim de l’hôpital de Vire, joint mardi par téléphone, ne sera vraisemblablement pas le futur directeur du groupement hospitalier les Collines de Normandie (Domfront - La Ferté - Vire - Flers et les Ehpad de Barenton et Le Teilleul).
Depuis quelques semaines, la demande de direction commune de ces établissements voulue par l’Agence régionale de santé a semble-t-il suscité de nombreux commentaires. Lors des voeux du centre hospitalier de Flers, le 12 janvier, Yves Goasdoué, député-maire de Flers et président du conseil de surveillance de l’hôpital flérien avait déclaré : « Je n’y suis pas opposé à une direction commune à la condition de savoir quelles orientations seront prises et de trouver la femme ou l’homme en capacité de mener cet ensemble de plus de 2 000 personnes ». Le sous-préfet d’Argentan avait même souligné l’importance de « trouver la perle rare ». Quelques jours plus tard, Marc Andreu-Sabater, maire de Vire et président du conseil de surveillance du site virois soutenait le nom de François Ponchon à la tête du futur ensemble.
Un organigramme commun… sans concertation avec Flers
Que s’est-il passé ? Mardi matin, le syndicat Force Ouvrière de l’hôpital de Flers a adressé une lettre ouverte virulente au maire de Vire. Le syndicat dénonce notamment, dans ce document, par ailleurs, distribué auprès de 1 200 salariés flériens, la présentation « par François Ponchon d’un organigramme de la future direction commune auprès de certaines instances de Vire et de La Ferté-Macé avec un seul nom, le sien, inscrit dans la case direction générale ». Après vérifications, cet organigramme provisoire a été présenté en conseil technique en décembre à Vire. Il devait à nouveau être étudié la semaine dernière à Vire lors d’une réunion du conseil de surveillance, mais il a été retiré de l’ordre du jour par Marc Andreu-Sabater. « L’ARS a demandé de faire une direction commune, et comme je suis un fonctionnaire hospitalier, je mets des noms », répond François Ponchon. Cet organigramme présenté à Vire où seul le nom de François Ponchon était lisible pour les syndicats, ne l’a pas été auprès de l’établissement flérien. « Cette proposition est totalement chimérique car elle ne répond absolument pas aux règles d’un groupement hospitalier de territoire, poursuit FO qui dénonce, les déclarations intempestives d’élus irresponsables qui ont vite fait de gâcher les efforts de chacun. Plutôt que de réveiller les vieilles chimères, mettons-nous autour de la table. il n’est aucunement question de suprématie de l’un ou de l’autre des sites mais de complémentarités et cette dernière ne se fera pas sous le joug d’élus avides de pouvoir et inconscients des réalités ».
Joint par téléphone, le maire de Vire et président du conseil de surveillance de l’hôpital de Vire, Marc Andreu-Sabater, calme le jeu. « Il me paraissait légitime de soutenir cette candidature, mais il n’y a pas de volonté de présenter un organigramme sans Flers ». Il ne cache pas que « les choses sont très compliquées actuellement pour tout ce qui touche le sujet de la santé ». Marc Andreu-Sabater qui confirme être très préoccupé par ce qui se passe indique « qu’il n’est pas possible de rester dans un statu quo ». Il est précis sur le calendrier : « pour le moment le principe de la direction unique pour le GHT n’est pas acté par les conseils de surveillance. L’objectif est d’être au point pour le mois de juillet ».
Le futur groupement hospitalier devrait réunir plus de 2 000 salariés mais il semble encore difficile aux politiques mais aussi à la communauté médicale de s’unir. La population, elle, a véritablement besoin d’une offre de soins de qualité.
« Les choses sont très compliquées »