Retraitées et bénévoles de l’ombre
Ces trois retraitées ont choisi de donner de leur temps aux autres sans rien attendre en retour. Elles agissent dans l’ombre au service du relais paroissial et pour cela, elles méritent une mise en lumière.
Marie-Madeleine Bizeul, 80 ans, Marie Dohen, 77 ans et Marcelle Gérard, 71 ans, sont toutes les trois membres du relais paroissial de Ceaucé. Elles font partie d’une communauté et « pour qu’elle marche, il faut des bénévoles qui s’investissent », expliquent-elles. Toutes les trois sont croyantes. Mais ce qu’elles veulent pardessus tout, c’est aider leur prochain. « Lorsque nous apportons du bonheur, on en reçoit au centuple. C’est gratifiant et aussi l’enseignement de Jésus nous a appris à regarder les autres avec un autre regard pour découvrir ce qui est bon en eux ».
Les trois retraitées avec trois autres bénévoles du relais passent beaucoup de temps au service des paroissiens. Elles forment une équipe soudée et complémentaire de part leurs activités et parcours de vie. Marie-Madeleine qui était secrétaire en région parisienne, s’est toujours promis, avec son mari, de faire quelque chose pour les autres pendant sa retraite. Elle est responsable du service des malades depuis 1992. « Comme 16 autres bénévoles, je visite les résidents des maisons de retraite du secteur, les personnes âgées, les malades à domicile. Je suis à leur écoute, souligne-t-elle. Je m’occupe également de la conduite, c’est-à-dire de l’inhumation sans prêtre, et de l’accompagnement du deuil, en l’occurrence de la préparation de la messe d’inhumation. Pour cela, j’ai suivi une formation de deux pour ces activités ». Mais cela ne s’arrête pas là. Marie-Madeleine tient aussi la permanence du Secours catholique et d’Emmaüs, le premier jeudi de chaque mois, de 10 h à 12 h, au 27, rue de la Gare. « Je suis heureuse de rendre service aux plus démunis », précise-t-elle en souriant.
« J’aime les gens »
De son côté, Marie Dohen a été institutrice et famille d’accueil. Longtemps, elle a été confrontée à des situations difficiles. « J’avais le contact avec des adultes en détresse et des enfants en perdition », résume-t-elle. En parallèle, la mère de famille assure la catéchèse de ses enfants et des enfants des paroisses de Vienne dans l’Isère. À la retraite, elle s’installe à Ceaucé et s’occupe de la catéchèse de 1999 jusqu’en 2016. « J’aime les gens. C’est dans ma nature. J’ai beaucoup de plaisir à les écouter et à les découvrir ». Marie a aussi préparé des enfants au baptême, suivi des adultes en catéchuménat (néophyte qui apprend la doctrine chrétienne en vue de se préparer au baptême) et organise à l’avance les messes avec les autres membres du relais.
Partage de la foi
Pour sa part, Marcelle Gérard était gardienne d’une propriété. Elle a intégré une équipe d’ACF (Action catholique des femmes). « Par petit groupe, on évoque entre femme, notre vie à la lumière de l’évangile ». Elle enseigne le caté aux petits à Domfront et fait partie de l’équipe de catéchuménat. « Je partage ma foi avec des personnes en recherche de repères pour leur vie spirituelle. Cela nous pose question et nous remet en question face à des personnes de différentes sensibilités », confie-t-elle.
Les trois Ceaucéennes sont très occupées. Mais rien, n’y personne ne les y oblige. « Ce qu’on fait, on aime le faire et le partager. Chacune fait en fonction de ses dispositions. Ce n’est pas une corvée. Comme nous, il y a plein de gens qui font des choses en dehors de l’église et qui sont tout aussi méritantes ».
Au service des malades