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L’incroyable collection de Robert Trump

Quelles motos sillonnaie­nt nos routes dans les années 30, 40 ou 50 ? Robert Trump, lui, le sait. Mieux : il a pu mettre la main sur quelques rares exemplaire­s de ces reliques d’un autre temps. Rencontre.

- Guillaume Jeanne

Qui connaît encore les marques Motobécane, Terrot, Vespa ou Poirier ? « Il s’agissait de marques françaises, qui fabriquaie­nt des motos », annonce Robert Trump. À l’époque, tout le monde en avait. « Mais, à partir des années 70 et encore plus en 1980, la plupart des production­s ont été délocalisé­es, et installées en Chine ». Ce qui a sonné la fin de ces marques prestigieu­ses. « Même Peugeot à une époque, faisait des motos. Mais ils ont arrêté à la fin des années 60 ».

Une quinzaine en tout

Quelques dernières représenta­ntes de ces époques lointaines se trouvent chez des passionnés, qui les réparent, qui les ré-assemblent, qui retrouvent des pièces, les nettoient. C’est le cas chez Robert Trump. « J’ai une quinzaine de motos, de 1938 à 1982, de 40 à 130 cm3, et jusqu’à 650 cm3 pour la Honda de 1982 ». De véritables pièces de collection.

Robert Trump, avec d’autres passionnés (notamment JeanLuc Gaignard, chez qui Brad Pitt est venu, en juin 2016), retrouve les pièces qui manquent, les peintures d’origines. « Certains vide-greniers permettent de remettre la main sur beaucoup d’éléments. Dans l’Orne, on trouve des choses intéressan­tes (notamment à Saint-Michel-desAndaine­s), mais aussi en Mayenne (Saint-Mars-sur-laFutaie) ». Une fois refaites, les motos semblent comme neuve.

Mais si Robert Trump les expose (notamment à la Foire fleurie de Gorron, dans certaines fêtes de village du NordMayenn­e, et vide-greniers), il ne fait pas de virées avec. « À moto, les virées, c’est bien quand il fait beau, mais quand il pleut, c’est très désagréabl­e. On ne voit rien sur les lunettes, on est obligé d’essuyer tout le temps. Avec les copains et les virées qui se préparent trois mois à l’avance, on ne sait jamais s’il va faire beau,

Une étonnante finition

alors, je préfère leur dire que je ne sais pas ! Et s’il fait beau le jour J alors je viens ».

Une Peugeot de 1956… neuve !

Les visiteurs peuvent remarquer l’étonnant niveau de finition de ces machines, leur robustesse, et leur beauté chromée. L’une des préférées de Robert est une Peugeot de 1956. « Je l’ai retrouvé quasiment neuve. Elle appartenai­t à quelqu’un du coin, qui me l’a revendu. Dessus, le siège d’origine avait été enlevé. Mais j’ai pu retrouver le bon siège chez la personne elle-même. Elle n’a quasiment pas été utilisée ». Une autre qu’il aime tout particuliè­rement est sa Honda ultra-puissante avec laquelle il sort, de temps en temps.

Robert Trump s’est mis aux motos il y a une quinzaine d’années. Sa passion s’est renforcée au moment de son départ en retraite de chez Lactalis en tant que chauffeur routier. « Il fut un temps où je faisais les armes, mais, c’est trop compliqué, il faut un tas d’autorisati­ons ». Aujourd’hui, Robert Trump continue. Il recherche toujours d’autres motos et d’autres pièces pour réparer d’anciens modèles, pour échange ou achat. Les personnes intéressée­s par ce sujet peuvent lui écrire à Brecé.

Échange de pièces

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