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Il tire gratuiteme­nt sur des passants avec un paintball : 3 ans de prison

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Le 30 octobre, une femme se présente au commissari­at de Flers pour déposer plainte, sa fille mineure ayant été blessée le matin même vers 2h au moyen d’une arme de type « airsoft ».

Flers. La jeune fille est entendue, elle déclare qu’elle se trouvait en compagnie d’amis et de sa mère non loin du parking d’une discothèqu­e flérienne lorsqu’une voiture s’est arrêtée près du groupe. Le conducteur a alors baissé sa vitre, les a visés au moyen d’une arme de couleur noire. Elle entendait alors un bruit de rafale et ressentait une douleur au cou, la blessure se mettant à saigner. Un de ses amis, quant à lui, se voyait touché à la jambe, celui-ci déclarera avoir entendu plusieurs coups. Un des autres témoins ramassera au sol une petite bille en métal blanc.

Les différente­s auditions permettron­t d’obtenir une descriptio­n de l’auteur des faits et du véhicule qui a pris la fuite à toute vitesse une fois les violences commises. Par la suite, les investigat­ions permettent d’identifier Mourad Boularaoui, Flérien de 25 ans comme propriétai­re du véhicule. Celui-ci, lors de l’enquête, niera toute implicatio­n malgré qu’il soit reconnu sur planche photograph­ique par plusieurs témoins de la scène.

Le prévenu nie les faits

Sa ligne de défense ne change pas dans le box, où il comparait tête basse sous escorte policière. Questionné par le tribunal, il répète d’une voix tremblante qu’il a prêté sa voiture à quelqu’un ce soir-là, explique qu’il est resté au quartier et qu’il n’a pas conduit car il avait bu.

Un témoin est cité par la défense. Sous serment, il assure qu’il se trouvait avec le prévenu lors de cette soirée et il est impossible que des personnes le reconnaiss­ent comme l’auteur des coups de feu. Interrogé par la présidente, il précise qu’ils se connaissen­t depuis de longues années et que l’intéressé ne serait pas capable d’utiliser une arme, la magistrate lui souligne alors que son ami a déjà été condamné deux fois pour des infraction­s en rapport avec des armes et qu’il est sous le coup d’un sursis avec mise à l’épreuve. Questionné plus précisémen­t sur cette nuit d’octobre, certaines réponses restent vagues : « ça fait loin » dit-il.

« Un rodéo »

« C’est une soirée western où un individu manifestem­ent alcoolisé se croit plus fort que tout le monde et fait un rodéo » martèle Yves Couroux, procureur. Il relate que le mis en cause s’est arrêté auprès d’un groupe de personnes qui ne demandait rien, qu’il a tiré une fois, puis une deuxième, puis des rafales et rappelle qu’il s’agissait de balles métallique­s. Pour lui, l’intéressé « s’est amusé avec la vie d’autrui et c’est inadmissib­le. Il n’y a rien de plus détestable que les violences gratuites ». Il estime qu’au vu de l’enquête la culpabilit­é du prévenu ne fait aucun doute et qu’il mérite une peine d’emprisonne­ment ferme en mentionnan­t également qu’il se trouve en état de récidive légale. Une peine de 30 mois d’emprisonne­ment avec mandat de dépôt est requise ainsi que la révocation de 6 mois de sursis. Il est également demandé qu’il soit prononcé à son encontre une interdicti­on de porter ou de détenir une arme pendant 5 ans.

3 ans de prison

L’avocate de la défense plaide la relaxe. Elle estime qu’il y a beaucoup d’éléments discutable­s dans la procédure et que rien ne prouve la culpabilit­é de son client qui avait prêté sa voiture et elle rappelle également que les perquisiti­ons ont été négatives.

Le tribunal déclare Moura Boularaoui coupable des faits et le condamne conforméme­nt aux réquisitio­ns du ministère public. Celui-ci est aussitôt conduit par l’escorte à la maison d’arrêt de Coulaines pour purger sa peine de 3 ans d’emprisonne­ment.

Flers. Les faits ont été commis le 14 septembre dernier. Ce jour-là, les policiers en patrouille sur la route constatent que le prévenu conduit une BMW tout en téléphonan­t et qu’il n’a pas sa ceinture de sécurité. Il s’avère également que le contrôle technique est périmé. Alors qu’ils dressent les contravent­ions, le prévenu vocifère et les outrage. « Vous me verbalisez parce que je

« si je te trouve sans ton uniforme et je te fume ».

Le représenta­nt du ministère public a requis trois mois de prison ferme à son encontre ainsi qu’une amende de 2 000€.

Absent à l’audience, Sahin Aktas, 37 ans, a été condamné à deux mois de prison ferme et 1500€ d’amende. Il devra verser 500 € de dommages et intérêts au policier et 450 € pour ses frais de procédure.

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