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Paulo, l’humoriste local à succès

De retour à Couterne après quelques années, Paulo a ravi près de 670 spectateur­s du Bocage. Portrait d’un qui remplit les salles partout où il passe.

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Il ne passe pas à la télé, n’est pas invité dans les festivals d’humour, et ne fait pas la Une des journaux. Pourtant, l’humoriste sarthois Jean-Yves Mottais de son vrai nom, se produit près de 80 fois par an, dans les communes rurales de tout l’Ouest de la France où il fait souvent le plein de spectateur­s.

Ses débuts comiques

Avec une formation de comptable et un début de carrière comme employé au sein de l’entreprise qui commercial­ise les « poulets de Loué », rien ne semblait le prédispose­r à brûler les planches, si ce n’est une tendance « à faire rigoler les gens autour de moi », confie Paulo entre deux séances, « comme ça marchait bien, j’ai commencé à animer les soirées autour de chez moi ».

Devant le succès rencontré, Jean-Yves Mottais devient profession­nel en 1995 et commence à écumer les petites salles de Sarthe : « mon personnage de l’époque était plus âgé et les textes étaient plus patoisants. Grimé en vieillard, je restais toujours dans un humour très local ».

Personnage actuel

Pour évoluer, il fait donc appel à un à metteur en scène qui l’incite à rajeunir le narrateur de ses spectacles « pour leur donner un peu plus d’amplitude et aborder d’autres sujets ». Paulo était né et continue depuis, d’entretenir une relation étroite avec son public.

Les valeurs rurales, la conviviali­té, le bon sens paysan et la nostalgie des campagnes d’antan sont au coeur de ces spectacles. « Il parle de sujets que nous connaisson­s bien », affirme un spectateur couternois, encore hilare en sortie de séance, « et il n’épargne personne ».

Un autre se souvient l’avoir vu l’an dernier en spectacle à Saumur, à l’occasion d’une sortie de son club des aînés : « depuis, il a ajouté des choses à son spectacle, on voit qu’il s’inspire de l’actualité ».

Tournées locales

Si plusieurs scènes parisienne­s, comme l’Olympia en 2013, l’ont déjà consacré, c’est bien les salles des fêtes, écoles ou centre sociocultu­rels qui constituen­t son quotidien. Accompagné d’une équipe de régisseurs, il a donc pris l’habitude de se produire dans ces théâtres improvisés : « nous demandons juste aux organisate­urs de nous fournir un rideau noir, pour tout le reste, la sono ou les lumières, nous sommes complèteme­nt autonomes ».

Aujourd’hui, il utilise beaucoup internet ou les réseaux sociaux pour assurer sa promotion, mais compte surtout sur son public et sur le bouche à oreille pour que Paulo continue longtemps de faire parler de lui dans les campagnes. « Quand on vit avec un tel personnage, il est difficile de s’en séparer », concluet-il avec tendresse, avant de filer vers une nouvelle représenta­tion.

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