Victoire du restaurant scolaire sur le gaspillage alimentaire
Les restaurants scolaires de la commune sont-ils efficaces dans la lutte contre le gaspillage alimentaire ? Afin de répondre à cette question et de sensibiliser les jeunes, Pauline Betton, animatrice tri, et Émilie Renault, directrice d’Indijeunes ont organisé un atelier.
C’est sur l’heure du midi que les élèves du CP au CM2, par groupe de 15 à 20, y ont participé, les mardis et vendredis. Les ateliers ont été faits en partenariat avec Bobo Planète, association nationale, reconnue d’intérêt général.
Après le repas, « nous avons pesé les restes d’entrées, de plats de résistance et de desserts, en utilisant des seaux », indique Anaïs, 10 ans. L’opération, répétée des centaines de fois, a permis de calculer des sommes et des moyennes. Le reste des assiettes a ainsi été évalué à 15,59 kg pour la totalité des 487 élèves par repas du midi. « Cela équivaut à une perte moyenne de 32 g par élève », explique Pauline Betton, animatrice tri à la Cdc du Bocage Mayennais. « C’est assez peu, puisque la moyenne française est de 70 g ». En effet, c’est plus de deux fois moins : le restaurant scolaire d’Ambrières peut s’enorgueillir d’afficher de très bons résultats.
Choisir ce que l’on mange
Les messages véhiculés depuis déjà plusieurs mois ou années semblent donc avoir porté leurs fruits. Mais, lors des ateliers, Émilie Renault, directrice d’Indijeunes, n’a pas manqué de les rappeler aux élèves une nouvelle fois, en leur faisant déduire par eux-mêmes ce qu’il faut faire. « Choisir ce que l’on mange, prendre plus si on aime, et moins si on aime moins ». Aussi, « il vaut mieux mettre moins dans l’assiette et ensuite redemander ». Les conseils visaient aussi à éviter de prendre trop de pain ou à préférer, à la maison, l’achat de denrées alimentaires locales.
Ainsi, le problème du gaspillage alimentaire dans les cantines qui était encore très présent il y a une dizaine d’années, et qui n’allait pas de paire avec la logique de « développement durable et soutenable », est en recul. En tout cas à Ambrières, mais également à Lassay, ou Pontmain, qui réalisent les mêmes opérations, pour la Cdc du Bocage Mayennais, et Mayenne Communauté.
En parler au maire ?
L’atelier se fait dans la bonne humeur et la détente. « Il s’agit d’activités TAP (Travaux d’activités périscolaires) et les enfants ne sont pas en cours. Il y a donc une certaine convivialité ! », précise Pauline Betton.
« Les différentes séances ont parfois permis de dégager d’intéressantes idées pour nous améliorer encore, comme la création éventuelle d’un bureau d’enfants du restaurant scolaire », conclut Émilie Renault. Ce petit comité, avec des jeunes, pourrait se charger de rassembler et de faire la synthèse de toutes les suggestions en la matière. « Nous pourrions ensuite les faire remonter à la commission restaurant scolaire de la mairie, et même au maire, Guy Ménard ».