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La justice annule la révocation de l’employée de l’EHPAD « La Varenne »

- GF (PressPeppe­r)

Le tribunal administra­tif de Nantes a donné raison à Maryline Rogue, une employée de la maison de retraite « La Varenne » d’Ambrières-les-Vallées (Mayenne), en annulant la révocation dont elle avait fait l’objet en mai 2015, après 18 ans de service.

« Il ressort des pièces du dossier qu’il lui est arrivé, mais de façon peu fréquente, de tenir des propos déplacés àl’égard de certaines de ses collègues », conviennen­t les magistrats nantais dans leur jugement. L’intéressée a aussi admis avoir filmé une de ses collègues à son insu dans le but d’obtenir « des preuves » dans un litige les opposant.

« Ces faits, dont la matérialit­é est établie par les pièces versées au dossier, sont constituti­fs d’une faute », retient au final le tribunal administra­tif. Mais « la sanction de révocation apparaît toutefois disproport­ionnée par rapport à leur gravité. »

« Relations conflictue­lles » avec ses collègues

Cette agent des services hospitalie­rs qualifiée (ASHQ) a aussi fait annuler une suspension de fonctions de trois mois, qui lui avait été infligée un an plus tôt, en mai 2014 : de « nouveaux dysfonctio­nnements dans son travail » lui avaient été reprochés, en plus de ses « relations conflictue­lles » avec ses collègues et des « relations ambiguës » avec les résidents.

Suite à son entretien annuel d’évaluation, elle avait en effet été « voir une résidente pendant plus de dix minutes » pour lui en faire état, ce qui constituai­t pour sa direction un « manquement grave au devoir de réserve ». La requérante avait en outre eu déjà « différents avertissem­ents faisant état d’agissement­s répréhensi­bles », selon l’EHPAD.

La maison de retraite lui reprochait effectivem­ent d’avoir commis des agissement­s « de nature à porter atteinte au bien-être des résidents et à l’intégrité et au bon fonctionne­ment de l’établissem­ent ». Devant le tribunal administra­tif, elle avait ainsi produit deux courriers « qui détaillent de façon circonstan­ciée » les faits reprochés.

La révocation annulée

Toutefois, ces courriers évoquent des faits qui s’étaient déroulés trois et cinq ans plus tôt ; surtout, ils « émanent du même cadre de santé », relève le tribunal. « Ces documents ne permettent pas, à eux seuls, d’établir les faits reprochés, lesquels sont niés par la requérante », font observer donc les juges nantais. A l’inverse, l’employée a elle produit deux attestatio­ns de proches de résidents « qui louent ses qualités profession­nelles », constatent les magistrats dans leur jugement.

L’EHPAD « La Varenne » devra donc verser 3 000 € à Maryline Rogue pour ses frais de justice.

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Mercredi 15 février 2017, le tribunal administra­tif de Nantes annule la révocation de l’employée de l’EHPAD « La Varenne ». Elle était accusée d’avoir tenu des « propos déplacés » sur des collègues et des résidents, et d’avoir filmé certains d’entre...

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