938. Un conceurt à Saint Rô.
Dimanche deurnieu, j’eu euteu yeucoûteu eune chorale qui s’euoueuleut dans la tite euglise de Saint Rô. Yaveut du biau monde. L’ancien meure et nouviau euteuent là. V’là les chanteus qu’arrivent, i s’eugaillent dans l’choeur et tous les siens qu’eutaient là l’z’applaudissent pour l’z’encourageu. Et pis i c’mencent à chanteu. Les bonhommes avaient des noeuds papillons, rapport au printemps. Les femmes ouvreuent la peucque grand comme ça et la r’feurmeuent bé vite sans doute rapport aux bibets. À un moment, yen n’a un qui fit n’importe deucqu’c’est en tappant su eune enquieume do un martiau. L’cheuf fut obyijeu de m’neut tout c’monde-là à la bagueutte. Apreus chaque morciau d’musique, les siens qu’eutaient v’nus applaudissaient, l’cheuf causeut et i r’c’mmençaient à chanteu. Ça durit bin deux heures de temps. Pendant c’temps là, i pieuveut dehôs. Nous z’autes, on riochineut pacequ’on n’teut à l’abri !
Dimanche dernier, je suis allé écouter une chorale à SaintRoch-sur-Égrenne. L’église était pleine. L’ancien et le nouveau maire de Saint-Roch étaient là. Les chanteurs arrivent, se placent dans le choeur et ils furent applaudis. Ils ont commencé à chanter, ils étaient venus pour ça. Les hommes avaient des noeuds papillon à cause du printemps. Les femmes ouvraient toute grande la bouche mais la refermaient aussitôt, sans doute à cause des mouches. L’un des chanteurs s’est amusé à taper sur une enclume. Alors le chef a pris sa baguette pour remettre de l’ordre. Après chaque morceau de musique, les spectateurs applaudissaient, le chef parlait et ils recommençaient à chanter et le public était content. Cela a duré deux heures. Dehors il pleuvait : cela nous était égal, nous étions à l’abri !