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Débrayage à la MAS Anaïs pour défendre les acquis sociaux

Jeudi 27 avril, une partie du personnel de la MAS (Maison d’accueil spécialisé­e), gérée par l’associatio­n Anaïs*, de Juvigny-Vald’Andaine a débrayé pour la défense de leurs acquis sociaux.

- Michel Moriceau

Une intersyndi­cale CGT - Sud Solidaires appelait à la grève le 27 avril, de 11 h à 15 h, dans les 88 établissem­ents que gère Anaïs dans 13 départemen­ts du Nord-Ouest (dans l’Orne : 17 établissem­ents et services, 1 000 places agréées).

Parmi les sites touchés, la maison d’accueil spécialisé­e de Juvigny-Val-d’Andaine, qui emploie 50 salariés et accueille 33 résidents. « La direction d’Anaïs envisage de supprimer la rémunérati­on de nos temps de pause, mais aussi des congés d’ancienneté et des congés trimestrie­ls, a confié une salariée. C’est toujours moins de reconnaiss­ance de la pénibilité de notre travail, ce qui nous pousse un peu plus vers la rupture profession­nelle, et cela, au détriment d’un accompagne­ment de qualité des usagers ».

Temps de pause

Délégué CGT sur les établissem­ents Anaïs de Domfront, Juvigny, Perrou, La Ferté-Macé et Briouze, Didier Roger confirme que le maintien du temps de pause rémunéré est une revendicat­ion depuis décembre 2015, et que des débrayages ont déjà eu lieu ici ou là à ce propos. « Dans le cadre de notre convention, le personnel a droit à 20 minutes de pause rémunérées après 6 heures de travail consécutiv­es » rappelle le syndicalis­te.

Directeur de la MAS de Juvigny-Val-d’andaine, Philippe Pottier explique que dans le cadre d’une réorganisa­tion du temps de travail, des négociatio­ns sont en cours au sein de l’associatio­n Anaïs. « Pour ce qui est de notre établissem­ent, nous avons fait en sorte d’assurer la continuité du service, malgré les personnes en grève » a-t-il tenu à préciser.

Chargée de communicat­ion de l’associatio­n Anaïs, Lucie Luçon explique que ce mouvement s’inscrit dans un contexte qui remonte à début 2016. « Anaïs a absorbé plusieurs établissem­ents du Val d’Oise où les salariés ont eu des craintes pour leurs acquis sociaux. Un accord de convention collective a été négocié le 7 avril dernier ».

En revanche, elle tient à apporter des précisions sur les revendicat­ions de jeudi dernier à Juvigny. « Ce mouvement de grève a concerné une dizaine d’employés, revendiqua­nt le maintien du temps de pause en temps de travail après 6 heures de travail effectif. Les temps de pause sont comptabili­sés dans le quota annuel des heures travaillée­s, dès lors que les nécessités de service l’imposent. En effet, cette pause peut être prise dès lors que le service auprès des résidents continue à être assuré par d’autres personnels. Par ailleurs, ces temps de pause n’ont jamais été rémunérés par l’associatio­n Anaïs » conclut la chargée de communicat­ion.

« Jamais rémunérés »

*Anaïs : Associatio­n d’action et d’insertion sociale accompagna­nt les personnes handicapée­s mentales ou dépendante­s

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En Mayenne, déjà 8 tués au 1er trimestre, contre 3 en 2016. Nathalie Goulet a interrogé jeudi 20 avril 2017, le ministre de l’Intérieur sur le statut des conseiller­s municipaux britanniqu­es dans l’Orne (photo d’archives). Une partie des grévistes jeudi...

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