Christine Roimier et Bernard Soul : « une candidature de rassemblement »
Christine Roimier et Bernard Soul se présentent aux législatives. Leur candidature a été officialisée vendredi 28 avril, à Alençon et mardi 2 mai, à Domfront-en-Poiraie.
Alençon-Domfront. Christine Roimier, 69 ans, se présente dans la 1re circonscription de l’Orne. Son étiquette officielle d’UDI étant déjà endossée par Bertrand Deniaud, adoubé par LR (Les Républicains) et l’UDI (Union des démocrates indépendants), elle s’affiche « clairement » comme étant la candidate de la Droite et du Centre.
« Un candidat proposé contesté »
Une dissidence motivée par le contexte politique actuel qui génère de l’inquiétude. « Les appareils politiques de nos idées, à Paris, bien avant le cataclysme du 1er tour de la Présidentielle, ont délivré des investitures dans un tout autre contexte, sans débat ni consultation locale, en tenant compte de logique de clans plutôt que des aptitudes réelles du candidat a être élu, ce qui a pourtant toujours fait le jeu du Front national ».
Selon l’ancien maire d’Alençon, « le candidat proposé chez nous est fortement contesté. Et pour cause, malgré de nombreuses tentatives, il n’est jamais parvenu à être élu en son nom propre, il ne l’a été qu’au sein d’un scrutin de liste ».
Des arguments qui rendent légitimes sa candidature et celle de son suppléant, Bernard Soul, 64 ans, maire sans étiquette de Domfront-en-Poiraie depuis 2014. Originaire du Sud-Manche, cet ancien infirmier libéral gère depuis 2002, le foyer-logement de Domfront. « Ce n’est pas l’ambition personnelle qui nous anime, c’est la volonté d’assumer notre responsabilité. Nous avons une investiture venue des rues et des chemins du Bocage et du Pays d’Alençon », précise-t-elle, en faisant allusion à « l’appel des 100 » représentant des élus, d’anciens élus et la population (PL du 6 avril) qui les ont poussés à se présenter.
Travail et solidarité… et réforme
Christine Roimier, qui est aujourd’hui vice-présidente et présidente de la Commission jeunesse, sports et culture au Conseil départemental et son binôme Bernard Soul, demandent de profonds changements dans le fonctionnement du pays. « C’est-à-dire une politique qui privilégie le travail et la solidarité ». Selon eux, « A l’Assemblée nationale, la voix de l’Orne doit pouvoir être entendue pour exprimer les attentes impatientes des Ornais, qui sont celles des territoires, notamment des territoires ruraux ! Voix qui nécessitent autorité, pragmatisme et expérience ».
Ils sont d’accord pour réformer. « Mais le faire en partant de la base, que nous sommes tous ici, pour que chaque territoire et l’Orne soient une force entendue en France ! Faute de quoi nous resterions dans l’impasse, ce dont nous nous refusons d’être complices ».
Les deux candidats entendent « porter une candidature de rassemblement sur une certaine idée de l’action publique, efficace et proche des gens ». Ils veulent « écrire la loi de la République », être attentifs et exiger « des études d’impact qui démontrent l’utilité et la facilité d’application sur le terrain. Tant de textes ont été votés ayant des effets pervers considérables chez nous, dans la politique ».
Leurs propositions porteront sur différents thèmes (agriculture, entreprises, emploi, santé, culture, sécurité, tourisme, patrimoine…) en tenant compte de deux dimensions transversales, créatrices de valeur ajoutée : l’environnement et le numérique.