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Le président du musée des pompiers s’est éteint à 90 ans

Fin mars, André Boisgontie­r, président de l’associatio­n du Musée départemen­tal des sapeurs-pompiers, est décédé dans sa 90e année. Le vice-président a souhaité lui rendre hommage.

- Michel Moriceau

Installé au 16, Boulevard Albert-Christophl­e, dans l’ancienne église du Sacré-coeur, le musée départemen­tal des sapeurs-pompiers a vu le jour en 1989 à l’initiative de Bernard Jarry. Mais, son activité a été suspendue voilà 3 ans, dans l’attente d’un déménageme­nt dans des locaux plus vastes et aux normes.

Au fil du temps, il s’était enrichi de nombreuses collection­s, et possédait de nombreux véhicules hippomobil­es, dont la Distinguée qui date de 1795. Propriété de l’Union départemen­tale des sapeurs-pompiers, la structure était gérée par une associatio­n locale avec une équipe de bénévoles. Parmi eux, André Boisgontie­r, devenu président. Très investi dans le fonctionne­ment du musée, il a très mal vécu sa mise en sommeil depuis septembre 2014. Le 20 mars 2017, il s’est éteint dans sa 90e année, après avoir été plus de 40 ans pompiers bénévoles et avoir présidé l’associatio­n des anciens pompiers de l’Orne durant des années. « Il n’a jamais admis la fermeture du musée, lui qui a tant fait pour sa bonne marche durant des années, confie Christian Couette, vice-président de l’associatio­n. Il était présent quasiment 6 jours sur 7 pour accueillir les visiteurs, leur donner des détails sur le matériel hippomobil­e. Il nous laisse un grand vide et nous nous interrogeo­ns sur le devenir du musée ».

Dans ce dossier, face à certaines tensions, la mairie a souhaité jouer le rôle de médiateur. « En décembre, peu de temps après la Sainte-Barbe, une rencontre a permis de remettre autour de la table les deux parties : l’associatio­n locale, qui gère le musée, et l’Union départemen­tale des sapeurs-pompiers, qui est propriétai­re des murs, rappelle le maire Olivier Petitjean. A ce moment-là, l’Union départemen­tale a désigné des personnes pour se charger du dossier en vue d’une réunion de travail, mais, depuis, nous n’avons pas eu de nouvelles ».

Joint au téléphone, Dominique Groutel, président ornais des sapeurs-pompiers, tient tout d’abord à rendre hommage à André Boisgontie­r et à saluer son dévouement. Il confirme que l’Union départemen­tale et l’associatio­n locale travaillen­t désormais main dans la main pour assurer un avenir au musée fermé depuis 3 ans. « Il ne faut pas se précipiter et réfléchir au projet que nous souhaitons mettre sur pied afin qu’il soit viable, confie-t-il. Nous allons donc travailler dans deux directions. D’une part, aller à la rencontre d’autres musées de pompiers en France, pour un partage d’expérience. Voir ce qui peut se faire et éviter aussi des erreurs. On ira également voir des musées ornais qui oeuvrent dans d’autres domaines. D’autre part, une autre équipe recherche des locaux adaptés sur l’Orne, et en priorité à Bagnoles ».

Pour Dominique Groutel, il convient d’élaborer un projet muséograph­ique qui tient la route. « Les pièces qui s’y trouvent actuelleme­nt ne sont qu’une petite partie de ce que nous avons par ailleurs en réserve. Notre souhait est de pouvoir faire des exposition­s thématique­s, avec un renouvelle­ment régulier, afin d’inciter le public à y revenir plusieurs fois » conclut-il.

Main dans la main

 ??  ?? Ambiance festive avant la répétition. André Boisgontie­r devant le musée pour lequel il s’est dévoué des années (photo d’archives).
Ambiance festive avant la répétition. André Boisgontie­r devant le musée pour lequel il s’est dévoué des années (photo d’archives).

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