Festival : la foule a répondu à l’Appel du Bois Normand
La ferme Le Bois a vécu trois jours durant au rythme du festival éco-citoyen L’Appel au Bois Normand. Ce rassemblement aussi original que sympathique a séduit un public nombreux, avec plus de 1 200 entrées dès le 1er jour.
Le festival a fait la part belle à la partie musicale les deux soirs, avec de nombreux groupes de musiques variées qui se sont succédé pour offrir aux festivaliers de la rumba africaine, du reggae, de la chanson française à influence irlandaise, de l’afrotranse ou encore de l’électro DJ et du hip-hop. Les Roumbaleurs du Maquis, Tim, Simawé, Kokobasaï ou encore La Guinche du Fauve parmi bien d’autres ont ainsi pu exprimer leurs talents pour le bonheur du public. Mais L’Appel au Bois Normand est bien plus qu’un festival musical. Il est aussi une vitrine autant qu’un plaidoyer pour un mode de vie aux antipodes de la société de surconsommation et de gaspillage.
Les deux journées de samedi et dimanche l’ont montré au travers des nombreux stands et activités sur place : il est possible, pour ne pas dire souhaitable, de vivre vrai, et en harmonie avec ses semblables autant qu’avec la nature et l’amour des choses vraies et simples, sans se rendre (trop) dépendant de la technologie moderne qui fait autant de mal que de bien à l’environnement. Les stands et ateliers ont dévoilé une gamme variée de produits et savoir-faire bien loin de standards de l’industrialisation. Côté stands, outre celui de Terre de Liens, organisation citoyenne qui permet le rachat d’exploitations agricoles et leurs cheptels grâce à un système d’actions participatives, les producteurs de produits bio, essences aromatiques, huiles essentielles, safran ont côtoyé des tentes, yourtes et autres cabanes ou caravanes aux activités aussi insolites que captivantes. Les visiteurs ont pu s’offrir un conte massant ou encore participer à des ateliers de poterie, travail du bois, fabrication du pain… Disséminées sur le site, des cabanes d’échanges d’objets, des bibliothèques improvisées, exposition vidéostatique sur la Bataille de Normandie, une CabanD’Mômes où les plus jeunes ont pu se grimer pendant que d’autres se laissaient porter par les contes normands de Gweltaz Le File. Les spectacles ont aussi eu beaucoup de succès, comme celui de Michaël Robinet, un « type timbré » représentant du Grand Conseil Intergalactique qui a expliqué qu’il n’avait que 48 h pour sauver la planète. Il a su en tous cas récolter des acclamations et une belle ovation. Chose remarquable aussi : la participation, au service, des migrants du centre d’accueil, et à la décoration, des adultes handicapés de Perrou. couple ajoute : Le gestion et l’organisation du festival. Il n’y a pas de chef, mais 11 personnes organisatrices où chacun sait la place qu’il doit tenir. Ce sont des valeurs qui nous ressemblent et qui feraient bien de faire école aujourd’hui, basées sur la richesse du partage, des différences, de la valeur de chacun. C’est une bonne leçon de vie et de maturité, qui responsabilise chaque personne impliquée dans un projet commun. Notre seul regret : il faudrait que plus de spectateurs locaux viennent visiter ce festival, pour en avoir une vision plus juste et ne pas le considérer comme une manifestation marginale organisée par des marginaux, ce qui n’est pas du tout le cas. » L’Appel au Bois Normand 2017 a vécu. Il ne reste qu’à attendre la prochaine édition, sans doute en 2019, même endroit.
L’amour du vrai