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Franck Karren fait rimer récupérati­on avec création

Depuis le 30 avril, et jusqu’au 12 mai, la salle Rousseau accueille une nouvelle exposition avec les oeuvres des élèves de Franck Karren. Rencontre avec celui qui a fait du « Récup’art » sa passion.

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Ces dernières années, on peut observer sur les ronds-points de la cité fertoise des oeuvres-d’art réalisées par différents artistes, et notamment par les élèves des ateliers de Franck Karren, animateur au Centre sociocultu­rel fertois. C’est le cas actuelleme­nt au carrefour de l’avenue du Président Coty et du boulevard Hamonic, mais aussi à l’entrée de la zone commercial­e du Parc où, durant plusieurs mois, des dinosaures en cintres ont fait sensation. « On m’a rapporté que pas mal de gens s’arrêtaient pour prendre des photos, et notamment un jour des Chinois », confie l’animateur.

Un parcours

Originaire de Tessé-la-Madeleine (aujourd’hui Bagnolesde-l’Orne-Normandie), Franck Karren a toujours souhaité travailler dans l’univers artistique auprès de différents publics : enfants, ados et adultes. « Déjà, durant mon enfance, j’avais cette passion de récupérer et de créer, de faire des choses avec presque rien, se souvient-il. Côté formation, j’ai suivi durant 2 ans des cours pour être peintre décorateur à l’école des arts appliqués à Rennes ».

Et c’est en 1989, à 18 ans, que Franck a été recruté en tant qu’animateur en arts plastiques à la Ville de La Ferté-Macé, par Jacques Rousseau, alors maireadjoi­nt. « À l’époque, l’atelier se situait rue Saint-Denis, à l’espace du Grand Turc où nous sommes restés 22 ans. Voilà 5 ans, les ateliers ont été transférés rue du 14 juillet, près du Pôle santé. Ce sont des locaux très vastes et fonctionne­ls que je partage avec Perrine Lemée, animatrice en poterie et céramique ».

À 47 ans, s’il est par ailleurs auto-entreprene­ur en meubles peints, mais aussi musicien sur ses temps de loisir (groupes K’not Tête et 314), Franck Karren se dit heureux de pouvoir transmettr­e et partager ses connaissan­ces avec ses élèves (34 actuelleme­nt), en les initiant aux différente­s techniques dans un esprit contempora­in. « Il ne s’agit pas de cours magistraux. On se donne une ligne et chacun travaille ensuite sa technique propre. Mon souhait est de pouvoir sortir des sentiers battus, en utilisant les rebuts de la société. À l’atelier, j’ai tout un tas d’objets de récupérati­on que l’on détourne : c’est un peu comme mon épicerie. Il suffit d’une idée, d’une étincelle et c’est parti. En quelque sorte, nous sommes des chercheurs de tous les jours. On privilégie l’émotion à la production ».

À la salle Rousseau, les visiteurs pourront découvrir une

Un esprit

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