« A quand la chanson coquine à Matignon ? »

Maire-adjointe à Bagnoles-de-l’Orne-Normandie, Manuela Chevalier est professeure de chant et intermittente du spectacle. C’est grâce à la scène qu’elle a connu Edouard Philippe, aujourd’hui 1er Ministre. Elle a accepté de témoigner.

C’est début 2000 que des liens ont commencé à se tisser entre Manuela Chevalier et Edouard Philippe. « La municipalité du Havre en place au moment a débarqué durant trois semaines avec 3 500 anciens au casino de Bagnoles. Cela s’appelait Les journées du Maire, que j’animais avec mon mari Stéphane, explique la Bagnolaise. La ville du Havre nous a alors adoptés et inversement. Le Havre est devenu notre ville de coeur depuis cette période. C’est là où nous travaillons le plus avec le casino de Bagnoles ».

En 2014 tout s’accélère. Edouard Philippe vient d’être réélu en tant que maire. Manuela et Stéphane Chevalier sont à nouveau sollicités pour les Journées du Maire sur prés de trois semaines consécutives, cette fois-ci au Havre. « Le courant passe alors très vite entre nous et il faut dire que trois semaines, cela crée des liens, confie Manuela. Il est alors assez fan de l’une de nos chansons que nous interprétons a cappella : une chanson rigolote et coquine. C’est alors son moment de pause où il se plaît à nous écouter et à participer ».

Le duo bagnolais y est retourné en 2015, puis 2016. Le 14 juillet dernier, Manuela et Stéphane ont eu le privilège d’animer sa garden-party aux jardins suspendus. « C’est une journée festive et gratuite pour tous les Havrais avec la présence du maire : discours, cocktail, petits fours et animations. Un moment très apprécié de la population ».

Au fil des rencontres, la Bagnolaise a découvert sa façon de diriger sa ville. « Il est très apprécié des Havrais pour sa disponibilité, sa spontanéité et son humour. Il a fait évoluer la ville en la rajeunissant en encourageant l’implantation d’écoles supérieures sur le bassin près des docks entre autres. Pour les Journées du Maire, il passe au moins deux heures auprès des concitoyens en passant à chaque table les saluer, discuter et échanger avec eux ».

« Un bon choix »

Quand Manuela Chevalier évoque la personnalité d’Édouard Philippe, elle parle d’un homme « à l’écoute, simple, droit, innovant, reconnu pour ses engagements, assez directif et ferme quand il le faut selon ses équipes avec lesquelles nous travaillons. Il a une grande ouverture d’esprit et il incarne une nouvelle génération d’homme politique ». Pour elle, « c’est un très bon choix comme 1er Ministre pour toutes ces raisons ».

Leurs échanges ont porté sur tous les sujets aussi bien politiques que musicaux. « Il était venu en juillet dernier près d’Alençon lors de la campagne des primaires et il avait beaucoup apprécié l’accueil ». Pour conclure par une anecdote : en septembre dernier, à l’occasion d’une prestation, Manuela Chevalier et Edouard Philippe avaient eu cet échange : « Je profite de vous car c’est peut-être la dernière fois que nous nous voyons, bientôt vous serez ministre auprès d’Alain Juppé », lui avait-elle lancé. « Arrêtez de me faire suer avec ça, ce n’est pas d’actualité pour l’instant » lui avait-il répondu, « avec un large sourire sur un ton humoristique qui en disait long. Puis le téléphone a sonné et il s’est éloigné » se souvient Manuela.

Aujourd’hui Edouard Philippe est bien ministre et même 1er Ministre, « j’avais bien pressenti les choses, je m’étais juste trompée pour le nom du Président », constate la Bagnolaise en souriant, avec une question essentielle : « A quand la chanson coquine à Matignon ? ».

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