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Vers une béatificat­ion du cardinal aidé par les habitants du bocage ?

Les familles, amis du Père Auguste Durand, missionnai­re natif de Frênes, et du cardinal Emile Biayenda, ont vécu une journée émouvante, le 13 mai.

- Contacts : Jean-Louis Durand, président de l’associatio­n Père Auguste Durand et neveu du missionnai­re spiritain : jeanlouis.durand5@wanadoo.fr ou 06.22.61.27.97.

Une messe était célébrée par l’archevêque venu spécialeme­nt de Brazzavill­e au Congo, Mgr Anatole Milandou, durant laquelle une plaque commémorat­ive du cardinal Biayenda a été dévoilée puis bénie dans l’église de Frênes. Cette messe a été célébrée par l’archevêque, mais aussi le Père Blanc Missionnai­re Pascal Durand, petit neveu du Père Missionnai­re Spiritain Auguste Durand, du Père Pierre Chopin, ayant vécu 25 ans au Congo et le Père André Soutif. Dans l’assistance, des présidents d’associatio­ns en faveur de la béatificat­ion du Cardinal Biayenda et la soeur de celui-ci Soeur Solange Lozi.

Mécènes normands

Avant l’office religieux, une rencontre avait eu lieu à l’école de Frênes, l’archevêque s’était entretenu avec les familles et amis d’Auguste Durand et d’Emile Biayenda. Le Père Durand, né à Frênes en 1905 avait été nommé en 1938 à Kindemba au Congo où il a travaillé durant plus de 40 années. Parmi ses oeuvres, on lui doit l’édificatio­n de plusieurs églises. Il a rencontré Emile Biayenda pour qui il s’est fortement engagé, trouvant dans le Bocage normand des mécènes pour financer les études religieuse­s de celui qui deviendrai­t un jour un charismati­que cardinal dont le souvenir perdure aujourd’hui 40 ans après son assassinat. « Père Emile » comme tout le monde l’appelait à Frênes est venu plusieurs fois dans la région, a fait connaissan­ce de la famille et des proches d’Auguste Durand. Les neveux réunis gardent tous des souvenirs attachants d’un être exceptionn­el de bonté et de simplicité.

Maltraités

« Il était déjà ordonné cardinal mais lorsqu’il venait chez nous, il m’aidait à soigner les cochons » dit une nièce tandis qu’un autre se souvient avoir fait les foins avec le cardinal. Durant cette rencontre, la famille et les amis ont apprécié l’échange avec Soeur Solange, la soeur du cardinal, venue elle aussi quelques fois en Normandie. Dans l’assistance, Gabriel Sounga-Boukono, président de l’associatio­n Cardinal Emile Biayenda-France et auteur d’un livre biographiq­ue a rappelé la vie du cardinal « c’est le dernier cardinal du Congo ». L’écrivain a évoqué la souffrance du Père Durand et du Père Emile « ils ont connu la même trajectoir­e, ont été maltraités et torturés tous les deux ».

Aujourd’hui plusieurs mouvances se mobilisent pour promouvoir le souvenir de Biayenda « il existe le projet d’ériger un monument et un sanctuaire en sa mémoire, sur une montagne encore sauvage, nous comptons sur vous pour nous soutenir dans cette tâche »

Le souvenir du Cardinal Biayenda est très répandu au Congo, et en Afrique francophon­e, mais aussi en Amérique centrale, en particulie­r à La Havane à Cuba. Ses actes bienveilla­nts ont été notables. Le Pape Benoît XVI exhorte à faire connaître les personnes ayant été des modèles. « Plus nous parlerons de lui, de son oeuvre, plus nous aurons de chances de voir béatifié le premier cardinal Africain » conclut Gabriel Sounga-Boukono.

Un pèlerinage en projet

Un office religieux en son honneur a eu lieu le 7 mai dernier dans la cathédrale Saint Denis, un voyage au Congo, un pèlerinage sur les terres du Cardinal et du Père Durand et à l’étude, marquant ainsi les 30 ans de la mort du premier et les 40 ans de la mort du second.

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Son Excellence Mgr Anatole Milandou bénit la plaque commémorat­ive dans l’église de Frênes.

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