À 88 ans, il s’exhibe devant sa fille
Un homme de 88 ans a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour s’être exhibé devant son voisin et sa fille, à La Sauvagère.
Une femme d’une soixantaine d’années se présente à la gendarmerie le 5 septembre 2016 pour signaler les agissements exhibitionnistes de son père dans les parties communes de la propriété familiale à La Sauvagère. Elle déclare qu’il urine face à elle et qu’il montre son sexe.
Photos à l’appui
Elle sensibilise son voisin qui, surveillant de plus près, voit le prévenu un homme de 88 ans agir. Présent dans la salle et questionné par le tribunal celuici déclare que l’intéressé agissait volontairement et ajoute qu’il se positionnait face aux maisons d’habitation. Ce dernier a déposé plainte mais ne se constitue pas partie civile.
La présidente fait remarquer que des photographies ont été prises et que ces clichés montrent que le mis en cause est face à l’objectif.
Le prévenu, lui aussi présent à l’audience, a déménagé entretemps. Concernant le témoin, il affirme que celui-ci lui en veut pour un vieux différend. Pour ce qui est des faits d’exhibition, il dit qu’il est malade depuis quatre ou cinq ans, qu’il a de plus en plus envie d’uriner. Il explique que c’était plus simple pour lui d’aller dans le jardin, et qu’il y avait des arbres qui le cachaient. Si des photographies ont été prises, c’est parce que le photographe s’était rapproché de lui et de sa propriété. Questionné par le parquet qui lui demande « pourquoi se balader les mains dans le dos le sexe à l’air ? », il répond que c’était à cause de la douleur.
Deux ans avec sursis
Hugues de Phily procureur pense que le prévenu s’est exhibé volontairement et mentionne les photographies particulièrement illustratives qui démontrent que l’intéressé sait qu’il est vu. Il requiert une peine de quatre mois d’emprisonnement avec sursis.
L’avocate de la défense plaidant la relaxe remarque que la jurisprudence exclut l’infraction lorsqu’il y a un motif médical d’urgence. Elle estime par ailleurs que la fille du prévenu s’est approchée volontairement pour prendre les photos à quelques mètres pour nuire à son père, rappelant qu’il y a querelle de famille. Elle explique également que son client est de face sur les photographies parce qu’il est surpris par le photographe. Elle ajoute qu’il a déménagé dès qu’il a eu connaissance de la plainte.
Déclaré coupable le mis en cause est condamné à 2 mois d’emprisonnement avec sursis.