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Il frappe un adjudant à coup de casque

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La Ferté-Macé. Le 10 juin dernier vers 18 h, des gendarmes sont en contrôle routier à La Ferté-Macé. Alors qu’ils verbalisen­t un automobili­ste, le gradé voit arriver vers eux deux individus torse nu circulant à scooter. Aucun d’eux ne porte un casque ; en revanche, le passager a les deux casques dans sa main gauche.

Coup de casque et coup de pied

L’adjudant leur fait signe de s’arrêter afin de les verbaliser : le conducteur ralentit, monte sur le trottoir avant de chuter. Les deux cyclomotor­istes remontent sur leur engin après que le passager a ramassé les casques. Le scooter reprend sa route, lorsqu’il passe à hauteur du gendarme, le passager lui donne un coup de pied au niveau du tibia. Le militaire, sous la douleur se penche alors et il reçoit un coup de casque sur le front. L’engin ne s’arrête pas et plusieurs mètres plus loin, chute à nouveau. Le conducteur et le passager s’enfuient en courant.

Caché dans un placard

L’auteur, un homme de 23 ans est interpellé peu après alors qu’il est caché dans un placard chez son ex-compagne.

L’adjudant de gendarmeri­e présent à l’audience relate qu’il n’a jamais eu de problème dans sa carrière de 14 ans et qu’il n’arrive pas à comprendre pourquoi le prévenu a eu un tel comporteme­nt envers lui.

Le prévenu dans le box dit ne pas se souvenir des faits, déclare à l’adresse de la victime qu’il s’excuse. Il explique aux magistrats qu’il n’est pas violent de nature et précise qu’il ne boit presque jamais, et qu’à ce titre il pense que son comporteme­nt est dû à l’alcool.

Prison ferme

La procureure Marion Vinault estime que le taux d’alcoolémie du mis en cause n’était pas suffisant pour le rendre amnésique, soulignant qu’il a eu le réflexe d’aller se cacher chez son ex-compagne. Rappelant le casier judiciaire assez chargé du prévenu, elle requiert une peine de 14 mois d’emprisonne­ment dont 4 mois avec sursis et mise à l’épreuve de 24 mois assortis de diverses obligation­s et la révocation des sursis antérieurs. Un mandat de dépôt est demandé.

Me Caroline Strujon-Marchand pour la défense argue que l’alcoolisat­ion de son client lui a joué des tours. Elle rappelle qu’il n’est pas connu de la justice pour des problèmes de violences et que depuis 3 ans, après une mauvaise période, il n’a pas attiré l’attention sur lui. « Il a fait amende honorable envers la société » assure-t-elle. Trouvant les réquisitio­ns sévères, elle estime que l’intéressé a besoin d’être davantage cadré, accompagné dans le cadre d’un suivi, l’emprisonne­ment ferme n’étant pas une solution selon elle.

Jérémy Massy est condamné à 10 mois d’emprisonne­ment dont 6 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve de 24 mois avec des obligation­s de travail et d’indemniser la victime qui se voit allouer 300 € pour son préjudice physique et 700 € pour son préjudice moral. Un mandat de dépôt est délivré à l’encontre du prévenu qui est aussitôt conduit à la maison d’arrêt de Coulaines pour purger sa peine.

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