Lutter contre l’illettrisme
Les 1er et 2 juin, une expo trônait dans le hall du service de médecine de l’hôpital à l’initiative de l’association La Boîte aux lettres, qui travaille à la détection et à la lutte contre l’illettrisme.
Cette association travaille pour donner à tous l’accès à tous à la lecture, l’écriture et les compétences de base, y compris en milieu professionnel. Le mot d’ordre de ce travail, en partenariat avec l’ANLCI* est le suivant : « Compétences et savoir, ça s’entretient ».
En présence du directeur François Ponchon, de Jacques Dalmont et Bernard Soul, membres du Conseil de surveillance de l’établissement, Catherine Forner, directrice de La Boîte aux Lettres, et Stéphane Folliot, formateur au sein de l’association, ont présenté la réalité de l’illettrisme : « Le problème touche les personnes qui ont été scolarisées en France, mais ne maîtrisent pas assez lecture, calcul et écriture pour être autonomes dans les situations simples de la vie quotidienne. Cela peut survenir par manque d’utilisation, souvent après avoir quitté l’école sans maîtrise suffisante des compétences de base. L’illettrisme concerne majoritairement des personnes qui ont un travail, et qui ont à utiliser l’écriture pour des rapports d’activité, des démarches administratives, comptes rendus et autres plannings d’activités, y compris en incluant l’utilisation d’internet. » L’association intervient auprès des salariés pour la pratique des compétences de base en français et langues étrangères, y compris en milieu hospitalier. Les propos ont fait valoir qu’il faut bien cerner le problème et ne pas confondre illettrisme, analphabétisme et apprentissage de la langue, qui sont trois choses bien distinctes.
Chiffres et actions
Les chiffres de cette lutte contre l’illettrisme sont encourageants puisque le taux recule un peu partout en France, même si, en 2013, il restait 7 % de la population concernée par le problème (9 % en 2004). Il apparaît que les hommes sont plus touchés que les femmes, que le problème existe autant en ville que dans les zones rurales, et que plus de la moitié des illettrés ont en emploi.
Si le repérage de l’illettrisme reste problématique parce que le sujet est souvent tabou, des solutions de remise à niveau, et des formations existent auprès d’organismes variés, comme Pôle Emploi pour les chômeurs. Au CHIC, la détection de l’illettrisme entre dans l’outil social à disposition du personnel et est bien utile pour les personnels d’origine étrangère. Les personnes touchées peuvent ensuite être redirigées vers les structures compétentes. La Boîte aux Lettres propose des formations de prévention dans l’Orne, dans les structures accueillant du public. *ANLCI : Agence nationale de lutte contre l’illettrisme