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Le Souvenir français lance un avis de recherche

En vue de la géolocalis­ation des tombes au cimetière fertois, le Souvenir Français lance un appel concernant un résistant mort en déportatio­n : Paul Zaessinger.

- Contact : Lieutenant-Cololonel Yves Duprez, La Madelainer­ie, 61 290 – Neuillysur-Eure, 02.33.73.92.55 ; 06.82.01.73.75, yves_duprez@orange.fr

Sur la photo, qui peut identifier les personnes présentes ? Paul Zaessinger (1909-1944) est assis en chemise blanche et cravate. « A travers sa biographie que nous présentons ici, nous aimerions savoir s’il existe encore des descendant­s ou des proches des familles citées » explique Yves Duprez, déléguée ornais du Souvenir français.

Paul Zaessinger est né le 23 mars 1909 en Seine-et-Oise, fils de Edgard Zaessinger et de Lucienne Louvel. Après le décès de son père, sa mère se remarie avec Louis Gouet. Paul Zaessinger s’inscrit à l’Institut Central d’optique de Paris le 9 février. En 1929, il revient à La Ferté-Macé où ses parents tiennent I’Hôtel du Lion d’or rue du Docteur Poulain. Il se marie le 9 septembre 1930 avec Paulette Rihouet dont les parents tiennent un magasin de lunettes rue St Denis à La Ferté-Macé.

Paul Zaessinger s’est établi avant la guerre comme opticien à Caen, rue Saint-Jean. Dès la fin de l’année 1940, il entre dans la Résistance au sein de l’Armée des Volontaire­s. Probableme­nt par l’intermédia­ire de l’abbé Daligault de Villervill­e (Jean Daligault, 41 ans en 1940, de l’organisati­on Armée des Volontaire­s), il est mis en contact avec l’agent britanniqu­e John Hopper qui cherche à rassembler autour de lui des hommes décidés. C’est au domicile de Zaessinger, ou à celui de la mère de l’abbé Daligault que se tiennent généraleme­nt les réunions avec Hopper. Les coups d’éclat du groupe Hopper attirent inévitable­ment l’attention des polices française et allemande. Paul Zaessinger échappe à une première vague d’arrestatio­ns en août 1941, mais le 15 mai 1942, il est arrêté à son magasin.

Transféré en Allemagne aux termes de la procédure Nacht und Nebel1, il est incarcéré au camp de Hinzert puis à Wittlich et Trèves. Traduit en novembre 1943 devant le tribunal du peuple de Trèves, il est condamné à mort et exécuté par décapitati­on à Cologne le 16 février 1944 en même temps que ses camarades du Calvados : Louis Maussant et Joseph Blanchard tous deux de Villervill­e. Quelques mois après, le 6 juin 1944, sa femme, qui s’est rendue à Caen pour aller chercher quelques affaires meurt dans l’un des derniers bombardeme­nts. Le corps de Paul Zaessinger est rapatrié à La Ferté-Macé en décembre 1948.

Décapité à Cologne

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