Le Souvenir français lance un avis de recherche
En vue de la géolocalisation des tombes au cimetière fertois, le Souvenir Français lance un appel concernant un résistant mort en déportation : Paul Zaessinger.
Sur la photo, qui peut identifier les personnes présentes ? Paul Zaessinger (1909-1944) est assis en chemise blanche et cravate. « A travers sa biographie que nous présentons ici, nous aimerions savoir s’il existe encore des descendants ou des proches des familles citées » explique Yves Duprez, déléguée ornais du Souvenir français.
Paul Zaessinger est né le 23 mars 1909 en Seine-et-Oise, fils de Edgard Zaessinger et de Lucienne Louvel. Après le décès de son père, sa mère se remarie avec Louis Gouet. Paul Zaessinger s’inscrit à l’Institut Central d’optique de Paris le 9 février. En 1929, il revient à La Ferté-Macé où ses parents tiennent I’Hôtel du Lion d’or rue du Docteur Poulain. Il se marie le 9 septembre 1930 avec Paulette Rihouet dont les parents tiennent un magasin de lunettes rue St Denis à La Ferté-Macé.
Paul Zaessinger s’est établi avant la guerre comme opticien à Caen, rue Saint-Jean. Dès la fin de l’année 1940, il entre dans la Résistance au sein de l’Armée des Volontaires. Probablement par l’intermédiaire de l’abbé Daligault de Villerville (Jean Daligault, 41 ans en 1940, de l’organisation Armée des Volontaires), il est mis en contact avec l’agent britannique John Hopper qui cherche à rassembler autour de lui des hommes décidés. C’est au domicile de Zaessinger, ou à celui de la mère de l’abbé Daligault que se tiennent généralement les réunions avec Hopper. Les coups d’éclat du groupe Hopper attirent inévitablement l’attention des polices française et allemande. Paul Zaessinger échappe à une première vague d’arrestations en août 1941, mais le 15 mai 1942, il est arrêté à son magasin.
Transféré en Allemagne aux termes de la procédure Nacht und Nebel1, il est incarcéré au camp de Hinzert puis à Wittlich et Trèves. Traduit en novembre 1943 devant le tribunal du peuple de Trèves, il est condamné à mort et exécuté par décapitation à Cologne le 16 février 1944 en même temps que ses camarades du Calvados : Louis Maussant et Joseph Blanchard tous deux de Villerville. Quelques mois après, le 6 juin 1944, sa femme, qui s’est rendue à Caen pour aller chercher quelques affaires meurt dans l’un des derniers bombardements. Le corps de Paul Zaessinger est rapatrié à La Ferté-Macé en décembre 1948.
Décapité à Cologne