Un 3e roman au parfum local

Avec Les foins rougis de l’an 68, le Bohamadien Christian Jenvrin vient de publier son 3e livre : un roman dont l’intrigue se déroule dans le Domfrontais. Il sera en dédicace ce vendredi à Domfront.

« C’est un livre écrit par quelqu’un du terroir, sur le Bocage, et imprimé à Flers », annonce d’emblée l’auteur du livre Les foins rougis de l’an 68. Natif de Saint-Bômer-les-Forges, Christian Jenvrin puise dans son enfance à la ferme l’intrigue de son nouveau roman, qui prend ancrage dans le Domfrontais.

Après un premier livre, Les Mouchoirs, commis en 1989 et tiré à 1 200 exemplaires, le proviseur du lycée Chevalier de Domfront avait sorti Bel homme en 2013 : un ouvrage vendu à 600 exemplaires et couronné du grand prix Gustave Flaubert 2015 de la Société des écrivains normands.

Cette fois, le Bohamadien de 55 ans va puiser son inspiration dans la France de 1968. Localement, cela correspond aux mouvements étudiants à Flers, et au passage du Tour de France à Domfront. Des événements bien réels et documentés, grâce aux archives de l’INA*, de L’Orne combattante et Ouest France, notamment. « Dans mon roman, le patron d’une ferme va recruter pour la saison des foins. Il embauche Lapinos, un journalier beau parleur qui cache quelque chose ». Une part d’intrigue et de mystère va se jouer entre les neuf personnages de ce roman, au cours d’une période cruciale - les foins - à la fois éreintante et fédératrice. « Dans une ferme, la période des foins est déterminante en termes de cohésion sociale et d’entraide, entre les mineurs de Saint-Clair-de-Halouze et les paysans locaux ».

Le Tour de France à Domfront

Concernant le choix du titre, « L’an 68 exprime l’idée d’une révolution qui n’a pas été nommée ainsi », confie Christian Jenvrin. « Cette année-là, il n’y a plus d’essence nulle part et en l’espace de quelques jours, la situation se débloque et le Tour de France va pouvoir se dérouler presque normalement. Fans de vélo, le patron de la ferme et son fils vont abandonner quelques heures les foins pour aller voir le Tour passer à Domfront ».

Bien documenté

Le Bocage au printemps 68

Après un premier roman situé au début du XXe siècle et un second roman qui évoque la période de la Seconde guerre mondiale, Les Foins rougis de l’an 68 font un bond dans le temps pour s’installer dans une période pas si lointaine où il était « interdit d’interdire » et où le général de Gaulle doit faire face à une situation tendue dans une France qui revendique des réformes profondes. Comment cela va-t-il être perçu dans le Bocage ornais ?

Une trame toute trouvée pour le nouveau roman de Christian Jenvrin, qui se veut à la fois régional et réaliste.

Les foins rougis de l’an

68, éditions Bôclair, 18,90 € dans tous les rayons presse et librairies du Bocage. Christian Jenvrin sera en dédicace à la Civette du Panorama (19 Rue Saint-Julien à Domfront) vendredi 7 juillet de 17 h à 19 h. *INA : Institut national de l’audiovisuel