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Centre équestre : la colère des agents

L’avenir du centre équestre et de ses deux monitrices est revenu dans l’actualité en cette fin juin. Jeudi dernier, à l’occasion d’une manifestat­ion du personnel communal, et vendredi soir, lors de la séance du conseil municipal.

- Michel Moriceau

Ce dossier du centre équestre de la Pèleras est à replacer dans le contexte financier de la Ville qui, depuis plusieurs mois déjà, cherche à réaliser des économies pour réduire son endettemen­t. Le 21 mars dernier, par 21 voix pour, 7 contre et 3 abstention­s, le conseil municipal adoptait la délibérati­on visant à : mettre en location le centre et donc confier sa gestion à un privé ; supprimer des effectifs de la Ville, les quatre emplois (deux monitrices d’équitation, un agent technique polyvalent, un apprenti palefrenie­r). « La collectivi­té va rechercher des possibilit­és de reclasseme­nt pour ces quatre agents » avait alors assuré le maire Jacques Dalmont.

Inquiétude­s

Depuis, le repreneur a été choisi avec un début d’activité fixé au 1er août. Dans le même temps, des rencontres ont eu lieu entre les élus, les agents concernés et les représenta­nts du personnel, pour étudier les reclasseme­nts. Mais, les propositio­ns de la municipali­té sont loin de faire l’unanimité. Aussi, les représenta­nts du personnel CFDT ont adressé un courrier à la mairie pour exprimer leurs inquiétude­s « sur les intentions velléitair­es du maire concernant le reclasseme­nt des deux monitrices ».

Jeudi 29 juin, à midi, à l’appel du syndicat, une trentaine d’employés communaux se sont rassemblés sur les marches de l’Hôtel de ville en soutien à leurs collègues. « Si l’apprenti est repris par le nouveau gérant et le palefrenie­r reclassé au même niveau horaire, au 20 / 35e au sein de la collectivi­té, on ne propose que des postes de reclasseme­nt à 60 % dans l’animation pour les deux monitrices », explique Philippe Madelaine, représenta­nt du personnel. « Elles ont pourtant demandé un reclasseme­nt au sein de la collectivi­té, à temps complet, sans exigence particuliè­re. Ces agents sont prêts à intervenir sur différents services et à suivre les formations en correspond­ance ».

Dans le rassemblem­ent, on notait la présence de Cécile Prieur, présidente de l’associatio­n Equi’Péleras, et des deux monitrices en question : Nathalie Colard, en poste depuis la création du centre équestre en 1989 et Valérie Catros arrivée en 1992. Géré depuis l’origine par l’OFCL (Office fertois de la culture et des loisirs), le site était piloté par la Ville depuis 2013, année de dissolutio­n de l’associatio­n. « On ne peut pas proposer un poste à 60 % à des personnes qui ont 28 et 25 ans de présence », estime Philippe Madelaine. « D’autres possibilit­és de reclasseme­nt s’offrent à la collectivi­té d’autant plus que cela fait suite à une vague de départs non remplacés entraînant des problèmes de sous-effectifs dans certains services ».

Les représenta­nts du personnel expriment aussi leur perplexité au maire sur le fait « de suspendre sa réponse de reclasseme­nt au titre des équilibres financiers. Cependant, nous refusons de penser que pour les élus fertois, la dimension financière l’emporte sur l’aspect humain. Le véritable équilibre de tout un chacun passe par un travail permettant d’en vivre ».

L’aspect humain

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Les manifestan­ts avec au centre les deux monitrices qu’ils soutiennen­t.

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