Originaire de l’Orne, la doyenne de la Mayenne a eu 107 ans

Jeudi 29 juin, Yvonne Prodhomme, de Lassay-les-Châteaux, a eu 107 ans. C’est actuellement la doyenne de la Mayenne. Elle est originaire de l’Orne et y a passé une bonne partie de sa vie. Portrait.

« Ma mère est née le 29 juin 1910, à Saint-Siméon, dans l’Orne », commence Jacqueline Prodhomme, sa fille, de 69 ans. De sa naissance à sa majorité, Yvonne Prodhomme restera dans ce village.

La Hurlière, à Saint-Siméon

C’est dans l’entre-deuxguerres qu’elle rencontrera l’homme qui deviendra son premier mari. « De lui, elle aura quatre enfants ». Elle s’installe à la Hurlière. En 1945, son premier mari décède. « Malgré cela, Yvonne Prodhomme restera à Saint-Siméon et retrouve un second mari. Je suis issue de ce second mariage », raconte Jacqueline.

Le Bocage de Passais

Yvonne Prodhomme passera les Trente Glorieuses dans le Bocage de Passais. « Elle était agricultrice. En ce temps-là, on faisait un peu de tout : de l’élevage, mais aussi des céréales. Elle allait à la traite des vaches », se souvient Jacqueline.

Une Gorronnaise

Yvonne a eu une vie simple. « Elle ne faisait pas de sport, le travail aux champs était déjà assez physique. Parmi ses passions dans la vie figurait le tricot. Elle a brodé jusqu’à l’âge de 100 ans. Mais elle aimait également les fleurs, la danse et les vêtements. Ma mère, je l’ai toujours connue très coquette, et elle aimait aussi voir ses enfants bien habillés, ils représentaient beaucoup pour elle ».

La Sauvagère

En 1975, un changement brutal se produit. Avec le décès de son second mari, à l’âge de 54 ans, Yvonne Prodhomme se dit qu’elle ne peut plus vivre seule. Elle décide de se rapprocher d’une commune plus grande, et déménage dans une petite maison. Elle choisit Gorron, qu’elle aimait bien. « Elle avait déjà 66 ans à l’époque. Elle y restera jusqu’à l’âge de 80 ans ».

« Arrivée à cet âge, ma mère, toujours autonome, a voulu se rapprocher d’une MARPA (Maison d’accueil rurale pour personnes âgées). Après un bref passage d’un an à Ambrières-les-Vallées en 1990, en maison de retraite, elle choisira la Marpa (Maison d’accueil rurale pour personnes âgées) de la Sauvagère, près de La Ferté-Macé. Elle est venue là-bas avec ses meubles, comme si elle était chez elle ». Il s’écoulera à nouveau 11 ans d’une vie agréable, et sans souci particulier.

Mais au début des années 2000, Yvonne Prodhomme doit faire face à des problèmes de santé, qui engendrent une perte d’autonomie. « Nous avons alors décidé de l’installer dans l’EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de SaintFraimbault-de-Lassay ».

Un bon coup de fourchette

Depuis, Yvonne Prodhomme y coule des jours paisibles et semble heureuse dans cet établissement rural.

Le 16 janvier 2016, elle est devenue doyenne de la Mayenne, suite au décès de la dernière tenante du titre, Marie Ranc, à 109 ans.

Et à 107 ans, l’appétit d’Yvonne Prodhomme appétit est toujours intact. Si elle ne fait pas d’excès, elle ne fait pas non plus toujours très attention. « Elle est connue à l’EHPAD pour avoir un bon coup de fourchette ». Aujourd’hui arrière grand mère, elle sera bientôt arrière arrière grand mère, « car l’une de ses arrières petites filles attend un enfant, à naître en fin d’année », conclut Jacqueline.

Quel est donc le secret d’Yvonne ? Pour vivre longtemps, faut-il un mental particulier ? Un régime alimentaire spécifique ? Une vie marquée par des activités physiques régulières ? Des prédispositions génétiques ? Ou… De l’optimisme pour bien résister aux écueils de la vie ? Le mystère est toujours là, et continue de fasciner bon nombre d’êtres humains, qu’ils soient chercheurs, philosophes ou communs des mortels.

Comment vivre longtemps ?