Méthanisation : un fort potentiel dans le Bocage
Sensibilisés aux nouvelles énergies renouvelables, les élus souhaitent accompagner les agriculteurs qui voudraient créer des unités de méthanisation.
La municipalité a organisé à la mi-juin une réunion d’information à la mairie, sur le thème de la méthanisation, à l’intention des agriculteurs du secteur. « Interpellés par les services de la préfecture, nous nous sommes intéressés à ce processus », explique Bernard Soul, maire de la commune.
Le Bocage ornais a un vrai potentiel
A l’initiative du préfet, la Direction départementale des territoires a lancé une étude sur le potentiel de méthanisation du Pays du Bocage ornais. Il s’agissait d’identifier la ressource mobilisable sur ce territoire, et la manière dont l’énergie produite pouvait être valorisée localement. « L’analyse a confirmé un potentiel avéré pour le développement d’unités de méthanisation : le potentiel énergétique total sur le Pays du Bocage s’élèverait à 120 000 Mwh/an et le potentiel énergétique thermique serait en mesure de couvrir 6 % des besoins de chaleur de ce territoire », commente le maire.
Prise de conscience
Restitué par Jérémy Priarollo du cabinet Solagro, le résultat de cette étude a fait ressortir le fort potentiel du territoire en particulier du Domfrontais et du Bocage de Passais. Les élus de Domfront veulent s’inscrire dans cette démarche de soutien aux créations d’unité de méthanisation. « Notre volonté est d’accompagner dans la prise de conscience les agriculteurs locaux des possibilités économiques engendrées par la méthanisation, de manière individuelle, collective ou sous la forme d’actionnariat », a précisé Bernard Soul. Il s’agit d’apporter des solutions économiques aux problèmes rencontrés par l’agriculture et non un enrichissement de la collectivité ». Parmi les buts recherchés : gérer la production d’azote organique pour qu’elle puisse se substituer aux engrais minéraux, favoriser le développement d’énergies renouvelables en perspective d’une agriculture durable et de transition énergétique et écologique.
Recensement des attentes
Deux élus locaux, en charge de ce dossier, Franck Moisseron et Jérôme Forêt ont élaboré une enquête à destination des agriculteurs présents visant à recenser leurs attentes et leurs productions de matières mobilisables avant d’avancer dans la démarche.
Des aides
Pour mémoire, l’Orne s’inscrit dans le plan EMAA (Energie méthanisation autonomie azote) qui prévoit plusieurs mécanismes de soutien au développement et aux investissements : garanties et prêts financiers par la Banque publique d’investissement-financement (OSEO), tarifs d’achat garantis pour le biogaz injecté et l’électricité sur une durée de 15 ans, aides à l’investissement en cours d’élaboration, simplification des procédures administratives…