« Un programme de formation pour réussir cette reconversion »
La question du devenir des monitrices a animé les débats vendredi soir au conseil municipal.
Réagissant à la demande de créer des postes à temps non-complet d’animateurs de temps périscolaires dans le cadre du reclassement des deux monitrices du centre équestre employées par la commune, certains conseillers dénoncent les conditions proposées. « En acceptant de voter la privatisation du centre, nous nous étions engagés à trouver une situation digne pour nos employés », a rappelé Mickaël Aumoitte. « Or, la proposition fait ressortir un temps de travail de seulement 21 heures contre 35, et seulement pour une durée limitée. Je ne me reconnais absolument pas dans cette décision qui va à l’encontre de notre responsabilité sociale : il est inacceptable qu’un poste de reclassement n’offre à ces agents que 60 % de leur rémunération actuelle ». Et l’élu de conclure : « il faut se mettre à leur place et imaginer la situation anxiogène et le manque de lisibilité constant auquel nous les soumettons. Notre devoir ne sera complètement accompli que lorsque les salariés auront retrouvé un emploi à temps équivalent à leur emploi actuel ».
Le maire Jacques Dalmont regrette : « ne pas être en mesure de trouver des évolutions futures qui entrent dans les compétences des personnes concernées qui évoluaient auparavant dans un contexte éducatif, celui du cheval, très différent des postes disponibles. Nous allons discuter avec les salariés et nous engager à mettre en place un programme de formation important pour réussir cette reconversion, mais il faut faire en fonction de nos possibilités ».
« Sortir de la passion »
La situation fait réagir le conseiller municipal Thierry Pottier : « ayant connu des situations similaires, je suis très inquiet pour nos agents. C’est juste un problème de financement qui me met en colère », et provoque également l’ire de Stéphane Andrieu : « pour réussir cette reconversion, il faut avoir de la mémoire et de la reconnaissance pour du personnel présent depuis plus de 25 ans. Je pense qu’on n’a pas encore épuisé toutes les solutions et on doit se fixer pour objectif de mettre le temps et les moyens nécessaires pour les former et les reconvertir à 100 % ».
Jacques Dalmont invite « à sortir de la passion, il n’y a pas d’autres solutions réalistes que d’avancer étape par étape. Je ne me dédouane pas du travail de fond qu’il faut faire pour trouver une sortie acceptable, mais je ne peux pas m’engager à fournir des postes qui ne soient pas compatibles avec le profil des agents concernés ».
Le sujet est à nouveau évoqué au moment du vote de la vente du matériel, des équidés et de terrains au repreneur du centre équestre, qui voit Stéphane Andrieu s’interroger sur les conditions particulièrement avantageuses offertes à ce dernier : « on fait preuve de moins de rigueur avec nos ressources lorsqu’il s’agit d’encourager la réussite de cet investisseur. On ne peut pas s’empêcher d’avoir une pensée pour nos agents ».