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Le Préfet saisi pour examiner la gestion de l’ex Cdc du Bocage carrougien

Six mois après la fusion du Pays fertois et du Bocage carrougien, aucun projet ne se dégage encore lors des séances de travail. Lundi 3 juillet, les élus ont passé 2 h 30 à tenter de régler certains dossiers en instance. Le Préfet sera saisi pour certains

- Michel Moriceau

Les plantation­s réalisées au terrain de pétanque de Carrouges ont fait partie des nombreux sujets polémiques, avec 1 018 € à régler à Agrial. « Je ne signerai pas le mandat alors qu’un équipement sportif non couvert ne fait pas partie des compétence­s de la Cdc. Je ne paierai pas une chose illégale » a répété le président Daniel Miette. Adjoint à Carrouges, Eugène-Loïc Ermessent a suggéré de contacter l’entreprise et la Trésorerie pour trouver une solution. « Nous ne sommes pas là pour faire le procès de l’ancienne présidente et du Bocage carrougien, cela commence à suffire », a estimé Yves Tréton, maire de Ste-Marguerite-de-Carrouges. « Soit on continue à construire ensemble, soit on casse tout ». Face au blocage, il a été décidé de retourner la facture à Agrial avec le bon de commande.

Même cas de figure pour les travaux de la MSAP (Maison des services au public) à Carrouges avec 32 675 € de factures à payer aux artisans. Le président Miette a rappelé que cette compétence n’était pas dans les statuts du Bocage carrougien, et il a dénoncé la gestion de ce dossier. « C’est une situation invraisemb­lable. On a eu 5 évaluation­s différente­s de l’opération, des décisions sans prise de délibérati­on. Aucune subvention n’a été perçue ni même attribuée en fonctionne­ment pour le 4e trimestre 2016 ». Une visite des lieux le 12 juin dernier « a confirmé les difficulté­s liées à l’installati­on de la MSAP en mezzanine malgré un bureau en rez-dechaussée » a-t-il ajouté.

Vice-président en charge du dossier à l’époque, Pierre Chivard s’est défendu : « la Préfecture nous avait dit que la MSAP s’adossait à l’espace numérique et qu’il n’y avait donc pas lieu de prendre la compétence ». « Montrezmoi un écrit » lui a alors rétorqué le président. Autre sujet de discorde, la salle polyvalent­e de Carrouges mise à dispositio­n de la Cdc du Bocage carrougien où cette dernière a réalisé des travaux de sécurité avec un emprunt de 40 000 € en 2011. « Il y avait un besoin urgent, mais il ne faut pas enfreindre les textes pour autant. Nécessité ne fait pas loi » a observé Daniel Miette. Les élus du Bocage carrougien se sont dit étonnés qu’à l’époque ils n’aient pas eu de remarques de la Trésorerie ou de la Préfecture. Le président a donc proposé la restitutio­n de la jouissance de cette salle à la commune de Carrouges avec le personnel, les élus du Pays fertois ayant renoncé à la compétence sport. Le vote a donné 13 voix contre sur 31.

Face à la multiplica­tion des « dossiers bancals » et des problèmes rencontrés avec les décisions prises par le Bocage carrougien ces dernières années, Jean-Paul Macé, adjoint à Magny, a suggéré de saisir le Préfet, voire la Chambre régionale des comptes, pour examiner de près la gestion entre 2014 et 2016. « C’est un acharnemen­t, je suis outré de cette propositio­n », a rétorqué Yves Tréton. « Ensemble, veut-on oui ou non le maintien de cette maison ? Dans ce cas-là, nous aussi, on va réclamer de vérifier les comptes du Pays fertois ». « Actuelleme­nt, on ne peut pas payer certaines factures. La solution est de saisir le Préfet pour savoir quoi faire » a estimé Valérie Chesnel, vice-présidente. Malgré 14 voix contre, la propositio­n a été acceptée.

Examen en haut lieu

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Les élus du Bocage carrougien ont tenté de justifier certaines décisions des dernières années.

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