Histoire et anecdotes en tout genre au musée
Le musée de Tinchebray renferme nombre de récits et anecdotes historiques souvent méconnues, donnant ainsi tout son intérêt à une visite.
Sous un ciel un peu chargé, je me dirige vers la prison royale de Tinchebray. Là, je pousse la porte d’entrée et je retrouve Alexia, 16 ans, l’une des deux guides du musée. Après quelques banalités échangées, la jeune fille commence la visite qui va s’étendre sur une heure. Elle débute par remettre ce patrimoine chargé d’Histoire dans son contexte.
« Une vraie passoire »
Après m’avoir renseigné sur les figures célèbres ayant vécu à Tinchebray, nous débutons véritablement la visite de l’ancienne prison. Au rez-de-chaussée on retrouve des geôles, ou ce que l’on appelle désormais des cellules de prison. « La plupart des hommes étaient en détention pour des problèmes de dettes. Ils y restaient jusqu’à la rembourser » guide.
Dans ces petites pièces, les détenus disposaient d’un confort sommaire, et dormaient sur un m’indique la jeune lit de paille, à même le sol. Le bâtiment fait de pierres s’est révélé par le passé comme étant « une vraie passoire » confie Alexia. Des détenus s’étant enfuis en passant par les murs fragiles du bâtiment. Sur les portes, on aperçoit des inscriptions gravées dans le bois. Alexia s’y attarde et me fait une confession pour le moins troublante : « ils faisaient ces graffitis avec leurs dents qu’ils arrachaient ».
Au rythme d’anecdotes, nous poursuivons notre chemin, arpentant les diverses petites pièces qui composent l’édifice. Puis, nous passons à l’étage pour découvrir la salle de délibération. Cette pièce servait aux juges et avocats qui s’y réunissaient. Dans une salle accolée, se trouve l’ancien tribunal, très bien conservé. Ce dernier a même été utilisé pour les prud’hommes jusque dans les années 70.
La visite du musée aura été l’occasion pour moi d’en apprendre plus sur l’Histoire de Tinchebray. L’association s’appuie, par ailleurs, sur un long travail de recherche dans les archives départementales. Les nombreux récits et anecdotes distribués par la jeune guide me poussent à recommander aux curieux de pousser la porte du n° 34 de la Grande Rue. Le musée est adapté à un public large, plutôt familial, qui saura satisfaire les férus d’Histoire. Pour les indécis, les anecdotes distillées permettent de rendre la visite plus intéressante et plus vivante…