QUESTIONS À PIERRE CAMARET, MAÎTRE NAGEUR
Pierre Camaret, président de l’association « Les Dauphins bagnolais » et maître nageur depuis 40 ans nous livre son point de vue sur l’évolution de l’apprentissage de la nage. Comment expliquez-vous qu’une bonne partie des personnes âgées ne sache pas nager ? À l’époque, on apprenait à l’état naturel. Il n’y avait pas suffisamment de piscines. Pour les personnes habitant dans les milieux ruraux et qui étaient éloignées des piscines, il était compliqué de faire le déplacement. Tandis que les générations actuelles vont de plus en plus à la piscine, au même titre que tout le monde. J’ai connu ces deux transitions-là. Justement, aujourd’hui, l’apprentissage de la nage s’est démocratisé, qu’en pensez-vous ? Quand j’étais jeune, il y a eu le projet des « 1 000 piscines ». Puis dans les années 1960, apprendre à nager était obligatoire. Avant, les méthodes étaient bien différentes de celles d’aujourd’hui. Avant c’était « tais-toi et nage ! », on nous jetait à l’eau et on apprenait à se débrouiller. Depuis, et heureusement, la pédagogie a évolué. On initie les enfants à nager dès le plus jeune âge. Il faut sensibiliser les familles à l’univers marin, et surtout prendre plaisir à nager. L’apprentissage de la nage tend de plus en plus à devenir un loisir. Les activités autour de la piscine se développent : l’aquagym, le fitness dans l’eau. On peut donc exercer une activité nautique, tout en alliant une notion de détente et de bien-être.