Le Publicateur Libre

958. Vingt sur vingt !

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Faut pas deuzeuss’peureu d’la jeuneusse. Non, faut pas ! Ya queuque temps, l’gâs Veurne est v’nu nous vé à Domfront pour inaugureu la rue L’louvieu, un p’tit gâs qu’est né d’dans, ya bétôt cent cinquante ans. D’vant qu’l’inaugurâti­on seut feute, l’gâs Veurne a euteut au theuâte pour rencontreu les lycéens de Ch’valieu. Impeuccabe­s, les lycéens ! I z’ont euteu impeuccabe­s ! Pus d’quatre-vingt-dix aveuent eucrit des teuxtes, des coups tout seus, des coups par deux ou par toués. I z’ont lu leus bafouilles : c’euteut biau, c’euteut joli, c’euteut d’la poésie ! Tout l’monde fût bin surpris ! Et pis, i z’ont lu du Jules Veurne, et après ça, i z’ont poseu des quantiteus d’queussions au gâs Jean Veurne qui leu reuponneut comme i faut. D’aucuns ont dit qu’c’euteut un moment magique, d’autes, comme l’un des chât’lains d’La Haute Penas a dit : « Excellent, ça vaut vingt sur vingt ! ». Ça feut tout d’mîn-me piaisi. Alors, ma j’te dis qu’faut pas deuzeuss’peureu d’la jeuneusse d’an’hui. Bin m’neus, i monteurent qu’i sont aussi capabes que dans l’temps !

Il ne fait pas désespérer de nos jeunes. Il y a peu de temps, Jean Verne est venu à Domfront inaugurer la rue Eugène Lelouvier. Juste avant, l’arrière petit-fils de Jules Verne rencontrai­t les lycéens de Chevalier, au théâtre. Formidable­s ! Ils ont été formidable­s, ces lycéens ! Ils avaient rédigé des textes très documentés. Il y avait même de la poésie. Tout le monde fut surpris ! Puis ils ont lu du Jules Verne et ils ont posé plein de questions à son arrière petit-fils qui leur répondait sans détour. Extraordin­aire ! Moment magique ont dit certains. L’un des châtelains de La Haute Chapelle a même dit que cette manifestat­ion valait vingt sur vingt. Cela fait plaisir. Alors nous pouvons dire avec certitude qu’il ne faut pas désespérer de nos jeunes. Ils savent montrer qu’ils sont aujourd’hui aussi capables que les jeunes d’il y a cinquante ans !

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