962. Un gendarme coucheu
- Deucqu’c’est qu’on va deuvni, nous, l’Comiteu des fétes de Picqu’louveutte si pour la Saint Maurice, on peut pus feure note course de veulos ?
- Pourqu’a qu’tu dis ça Victor ?
- Mais pace que les siens du Conseuil, i z’ont feuts des travaux dans l’mi-yeu du bourg ! I s’en fiche de nous z’autes, comme d’la porée qu’a pas l’veu ! Alors, i z’ont mis un gendarme coucheu et i z’ont reutreucis la route pour feure ralenti, tu comprends ? Mais c’est qu’les siens du Comiteu des Courses de Biaulandâs, quand qu’i z’ont vu ça, i veulent pus organiseu la course comme d’habitude pace qu’i z’ont à dire qu’c’est dangeureux pour les coureurs !
- Ah bin v’là core aute chose ! Deucqu’cest qu’vous z’alleu deuv’ni ?
- Et bin c’est ça ! T’as tout compris. Va yaveu le r’pas le gueul’ton du midi comme tous l’z’ans, et après, deucqu’c’est qu’on va d’vineu ? As-tu eune idée ?
- Ma fa oui ! L’Comiteu des Fétes de Piqu’louveutte n’a pus qu’a s’reu-unir et prieu Saint Maurice et surtout Saint t’Antouéne.
- Que va-t-on devenir à Picquelouvette si nous ne pouvons pas organiser notre course de vélos pour la Saint-Maurice ? - Pourquoi ? - Parce que le Conseil Municipal a décidé de mettre un dosd’âne et un rétrécissement dans le bourg pour ralentir la circulation. Et le Comité des Courses de Beaulandais refuse d’organiser la course de vélos dans ces conditions qu’il juge dangereuses. - Qu’allez-vous devenir ? - Nous sommes catastrophés ! Nous avons bien le repas du midi comme chaque année, mais après ? As-tu une idée ?
- Ma foi oui ! Vous allez devoir vous réunir et prier Saint-Maurice et surtout Saint-Antoine.