Dix appartements pour accueillir les réfugiés
Après avoir été hébergés durant 10 mois à Perrou, dans les locaux de l’ancienne colonie de vacances Clairefontaine, 45 migrants sont désormais répartis entre Domfront-en-Poiraie et La Ferté-Macé.
Depuis le 13 septembre, suite à une demande de la Préfecture, les réfugiés en question ont pris leurs quartiers à Domfront-enPoiraie et La Ferté-Macé. En fin de semaine dernière, les deux maires Bernard Soul et Jacques Dalmont ont organisé un point presse pour expliquer dans quelles conditions s’est effectuée la répartition, et détailler les moyens mis à disposition.
Dans les deux cités d’accueil, ce sont au total 10 logements équitablement répartis qui ont été fournis aux réfugiés. « L’accueil a été souhaité par la préfecture afin de faciliter les démarches administratives et d’accompagnement des migrants, expliquent les deux édiles. Nous avons accepté, comme dans plus de 80 départements, de participer à cet effort, et nous agissons donc dans le cadre de la solidarité nationale. Dans nos deux villes, les logements sont loués par l’association nationale Coallia, qui est missionnée par l’Etat. Des bénévoles les accompagnent quotidiennement pour les aider et les associer à la vie locale ».
L’Etat instruit les demandes d’asile formulées par les réfugiés, qui partiront ailleurs ou resteront sur place, s’ils le souhaitent, en fonction des réponses administratives, au sujet desquelles les deux municipalités n’interviennent pas. « Les collectivités sont là pour coordonner les actions locales, en s’appuyant sur le travail des bénévoles, détaille Jacques Dalmont. A la Ferté-Macé, une réunion de sensibilisation à ce travail a eu lieu la semaine dernière, en présence d’une quarantaine de personnes. Ici, nous avons mis à la disposition des réfugiés 5 logements, dont trois sociaux, et deux appartenant à la ville. On utilise ainsi la vacance des logements vides sans coût supplémentaire pour la collectivité ».
« Nous n’avons pas à être pour ou contre la présence des migrants, ajoutent les deux élus, la réalité est là et il faut les aider. Nous nous devions de participer à l’effort national. » Une chose apparaît clairement : les 17 réfugiés domfrontais et les 28 fertois, tous des hommes, jeunes (pour la plupart, de 18 à 23 ans) ont un fort souhait de participer à la vie locale et associative. Une façon pour eux d’oublier leurs déboires et de construire une nouvelle vie en Normandie ou ailleurs.
« Il faut les aider ! »