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Développer les compétence­s et favoriser l’insertion

L’ADAPEI* de l’Orne, qui fête cette année ses 50 ans (voir ci-dessous), gère 5 ESAT* dont celui situé zone Beauregard à La FertéMacé et dirigé par Raphaël Garnier. Des établissem­ents où le travail et l’accompagne­ment permettent de surmonter le handicap.

- Michel Moriceau

Après ceux d’Alençon, Argentan, l’Aigle et Flers, l’ESAT Beauregard est le 5e à avoir vu le jour dans l’Orne en 1995. « Au départ, nous étions dans un atelier relais avec 6 ou 7 usagers, se souvient Hubert Vaudandain­e, aujourd’hui chef d’atelier à La Ferté et Flers. Les autres bâtiments ont vu le jour deux ans plus tard et nous accueillon­s aujourd’hui 47 usagers, de 21 ans à l’âge de la retraite, avec une moyenne d’âge de 32 ans. La plupart d’entre eux sont en autonomie, soit dans leur propre appartemen­t ou dans leur famille. Quatre seulement sont hébergés dans notre foyer à La LandePatry ».

Aide par le travail

Comme son nom l’indique, la première mission de la structure est l’aide par le travail. « nos salariés, qui sont en contrat d’aide et de soutien par le travail, sont des personnes en situation de handicap que l’on fait progresser par les activités de production pour développer leurs compétence­s » explique le chef d’atelier. Du lundi au vendredi, la prise de poste est à 8 h 30 jusqu’à 12 h, avec une pause d’un quart d’heure. Après le déjeuner pris sur place, l’activité se poursuit de 13 h 15 à 17 h, également avec une pause d’un quart d’heure.

« Nos activités sont essentiell­ement du conditionn­ement, de l’assemblage, des travaux de couture, détaille Hubert Vaudandain­e. Chacun travaille à son rythme, selon ses aptitudes. C’est le moniteur d’encadremen­t qui suit les prestation­s, aménage les postes de travail. Il est le garant de la qualité des produits car l’exigence des entreprise­s qui nous font travailler est la même que pour des sous-traitants du secteur ordinaire ». Ainsi, l’ESAT Beauregard est régulièrem­ent sollicité par Manuplast, Manuvit, Compédit, Trophy, Général Câbles, le laboratoir­e des Andaines, mais aussi Dermophil Indien à Magny, Mahérault à Rives-d’Andaine. Des investisse­ments réguliers ont lieu dans le parc machine afin d’être adapté aux commandes.

L’ESAT a également une mission médico-sociale auprès de ses usagers avec l’interventi­on d’une assistance sociale, d’une psychologu­e. « Nous proposons des activités de soutien comme une bibliothèq­ue, des ateliers de dessin, de code de la route. Chaque usager a un projet personnali­sé et individual­isé qui évolue tous les deux ans, avec notamment des formations » note le chef d’atelier.

L’objectif ultime est l’insertion dans le secteur d’activité ordinaire. « Cela demande une bonne préparatio­n en amont. Ponctuelle­ment, certains de nos usagers sont mis à dispositio­n à des entreprise­s à travers des stages, une immersion progressiv­e, mais avec toujours un accompagne­ment. Chez Dermophil Indien, nous avons même une équipe de 7 ou 8 usagers sur place dans l’entreprise, encadrés par une monitrice » note Hubert Vaudandain­e. Autant expérience­s valorisant­es pour les personnes en situation de handicap, et qui mettent en avant leurs compétence­s.

Accompagne­r, insérer

*ADAPEI : Associatio­n départemen­tale de parents et amis de personnes handicapée­s mentales

ESAT : Etablissem­ent et services d’aide par le travail

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Hubert Vaudandain­e avec deux usagers sur une ligne de production.

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