Les élus remontés contre la Poste
Lundi soir, 9 octobre, en fin de conseil municipal, les élus bagnolais ont voté une motion pour protester contre la décision de la Poste de fermer l’agence de Bagnoles Lac le lundi, à compter du 20 novembre.
Dans un premier temps, le maire Olivier Petijean a rapporté l’entretien qu’il avait eu avec Gilles Havard, délégué aux relations territoriales pour la Poste, durant lequel ce dernier avait informé « que les horaires de la Poste seraient susceptibles d’évoluer ». Une évolution confirmée quelque temps plus tard par un courrier « qui indiquait qu’à compter du 20 novembre, la Poste de Bagnoles-de-l’Orne-Normandie sera fermée le lundi, avec toutefois le maintien de la levée de la boîte postale à 16 h 15 ».
Les nouveaux horaires d’ouverture étant les suivants : du mardi au vendredi, 9 h-12 h / 14 h-17 h, et le samedi, 9 h-12 h.
Avec l’adjointe Virginie DreuxCousin, le maire a rencontré la directrice de la Poste du secteur de La Ferté-Macé, dont dépend Bagnoles, qui a mis en avant plusieurs arguments pour justifier cette décision : depuis 2008, une baisse de 55 % du volume de courrier ; une baisse de 7 % de fréquentation de l’agence, toutes opérations confondues depuis le début 2017 ; une moindre activité le lundi par rapport à d’autres jours.
« On lui a signifié que c’est une catastrophe d’avoir une fermeture toute une journée, qu’il était important de maintenir ce service aussi bien pour la population que pour les touristes » a raconté Virginie Dreux-Cousin.
Pas de moratoire
Olivier Petitjean a dénoncé « la vision comptable et contractuelle de la Poste, qui s’inscrit dans une politique nationale déclinée sur les territoires dans le cadre d’accords avec l’Etat et l’association des maires de France ». Le premier édile a toutefois observé que les chiffres avancés n’étaient pas « le reflet exact de l’activité du bureau de Bagnoles. Ils tiennent compte uniquement des opérations enregistrées et pas des services rendus aux usagers ».
L’assemblée a donc voté une motion pour s’opposer à cette fermeture du lundi, mais le maire a été clair : « il n’y a pas de moratoire possible car la décision est prise. On avait même suggéré de fermer deux matinées au lieu d’une journée, mais cela n’a pas été retenu ». Les conseillers ont regretté ce nouveau recul de la présence d’un service public sur un territoire rural « où la Poste aura du mal à assurer toutes ses missions du fait de la mauvaise couverture numérique » a conclu Olivier Petitjean.
Par ailleurs
Camping. Des modifications ont été apportées au règlement intérieur afin de mettre fin à une situation exposée par Alain Lefèvre : « l’aire d’attente à l’entrée, qui est normalement destinée aux nouveaux arrivants, aux visiteurs, est régulièrement occupée par des camping-cars. Certains ont séjourné jusqu’à trois semaines, utilisant également les sanitaires du camping ». La circulation des deux-roues motorisés a également été interdite la nuit dans l’enceinte du camping. Emprunt. La commune va contracter un emprunt sur 15 ans de 1 million auprès du Crédit mutuel, à un taux de 1,42 %. Le remboursement par trimestre sera de 16 666 €. Subventions. En contrepartie de location de salles, il sera reversé : 220 € à l’Association de défense animale d’Andaine ; 200 € au Théâtre de la Vée. Tennis. Une convention sera passée avec le club du fait du niveau des subventions attribuées (et déjà votées) : 7 000 € pour le fonctionnement ; 17 500 € pour le tournoi ITF Future 2018. Interco. Dans le cadre de l’attribution de compensation des charges transférées, 315 452 € seront restitués à Bagnoles par la Cdc. Urbanisme. Alors que la Préfecture a donné un avis défavorable à une demande de certificat d’urbanisme opérationnel au village de la passée sur St-Michel, le Conseil donne un avis favorable motivé : « ce projet de réhabilitation permet de lutter contre la baisse de la population et de maintenir une vitalité urbaine ».